La chaîne américaine CNN et ses sociétés-mères sont attaquées par des anciens agents noirs pour discriminations raciales . Les employés de couleurs noirs y sont moins bien traités. C’est en tout cas ce qu’affirme les plaignants.
Tout part de DeWayne Walker, un ancien agent de l’antenne CNN d’Atlanta. Ce dernier estime n’avoir pu obtenir un certains nombre de primes du fait de sa couleur de peau. Après s’être plaint auprès de l’Equal Employment Opportunity Commission, une agence fédérale de lutte contre les discriminations dans le monde du travail, il aurait subi des représailles de la part de son employeur. Il réclame alors de la chaîne 50 millions de dollars.
Malheureusement pour le groupe médiatique, ce qui aurait pu rester un cas isolé va délier les langues et révéler un scandale beaucoup plus important. En effet, «Dans le sillage de l’affaire en cours qui oppose DeWayne Walker à CNN, Time Warner & Turner, nous avons découvert de nombreux cas d’abus de pouvoir, népotisme, représailles et discriminations», explique l’avocat Daniel Meachum. Va s’en suivre une « class action », c’est a dire une action collective qui va permettre à d’autres agents victimes de racisme de se joindre à l’action première. L’avocat affirme que les noirs sont victimes d’un système d’évaluation disproportionnellement bas et d’un taux de licenciement supérieur.
Comme si cela ne suffisait pas, «Les employés afro-américains ont dû endurer insultes et préjugés racistes de la part de leurs supérieurs», déclare Daniel Meachum. Il cite des exemples tels que : «C’est difficile de diriger des Noirs», ou encore «Qui vaut mieux ? Les esclaves d’avant ou ceux d’aujourd’hui.». Au moins 30 autres personnes les ont aidé à réunir des informations sur «un système et des pratiques» de discrimination qui dureraient depuis au moins une vingtaine d’années.
Celeslie Henley, ancien assistant administratif à CNN et Ernest Colbert Jr, manager senior chez Turner Broadcasting Systems, tous deux associés à l’action collective affirment que pour une charge de travail équivalente, tandis que les employés blancs étaient promus et augmentés, les noirs devaient se contenter de salaires et positions moins importantes.
L’Amérique continue de sombrer lentement, mais surement dans sa dérive raciste.
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