Fin du suspens les données le confirment. Le Nigeria remporte la palme d’or du pays d’Afrique subsaharienne ayant reçu le plus de fonds envoyés par les immigrés et la diaspora africaine en 2016. Si l’on se fie aux résultats d’une étude, intitulé « Migrations et envois de fonds : développement récents et perspectives ». Publié le 22 avril en marge des Assemblées de printemps du groupe de la Banque mondiale et du FMI.
Situé en Afrique de l’Ouest, le Nigéria est le pays le plus peuplé du continent avec plus de 186 millions d’habitants en 2016. Ce pays capitalise 19 milliards de dollars reçus l’année passée, pourtant, ce montant est en baisse de 10% contrairement à 2015, selon ce rapport. Le Ghana et le Sénégal, sont ex-aequo à la seconde position avec un montant de (2) milliards dollars chacun. Le Kenya, lui est à la quatrième place avec 1,7 milliards de dollars. L’Ouganda occupe le cinquième rang avec 1,1 milliards de dollars. Le Mali suit avec 0,8 milliards de dollars. L’Afrique du Sud, le Liberia, l’Ethiopie et le Madagascar s’alignent avec respectivement 0,7, 0,6, et 0,4 milliards de dollars. En outre, selon le meme la meme etude de la Banque mondiale, reprise par nos confrères de « La Tribune Afrique » les envois de fonds des travailleurs migrants vers les pays en développement ont reculé en 2016 pour la deuxième année consécutive, confirmant ainsi « une tendance inédite depuis trois décennies ».
« Les envois de fonds des travailleurs immigrés et la diaspora africaine sont une importante source de revenu pour des millions de familles dans les pays en développement. Aussi la baisse de ces transferts d’argent peut-elle avoir des conséquences graves sur la capacité de ces ménages à se soigner, scolariser leurs enfants et s’alimenter correctement » a indiqué à ce sujet, Rita Ramalho, la directrice par intérim du Groupe des indicateurs mondiaux de la Banque mondiale. En Afrique subsaharienne, les envois de fonds auraient fléchi de 6,1 % l’année dernière pour s’établir à quelques 33 milliards de dollars. cette baisse de régime s’explique par « l’effet conjugué du ralentissement de la croissance dans les pays d’origine, du repli des cours des produits de base et, en particulier, du pétrole, et des envois de fonds informels consécutifs à la mise en place d’un contrôle des changes dans des pays comme le Nigéria ».
Cette tendance à la baisse a été marquée au niveau mondial mais elle est plus accentuée au niveau des pays en développement qui de manière générale ont perçu des fonds estimés à 429 milliards de dollars en 2016, soit un recul de 2,4 % par rapport à 2015, où ils ressortaient à plus de 440 milliards. Selon la même source, si l’on comptabilise également les envois à destination des pays à revenu élevé, le montant total des transferts dans le monde s’est replié de 1,2 % en 2016, à 575 milliards de dollars, contre 582 milliards en 2015.
En 2017, les projections tablent sur un rebond du montant des transferts d’argent en direction du continent. Une augmentation de 3,3% en 2017, pour atteindre 34 milliards de dollars, en raison du raffermissement des prix du pétrole et de l’amélioration des perspectives de croissance mondiale. Les transferts de fonds de la diaspora africaine devraient augmenter de 1,9% vers le Nigéria, de 31% vers le Ghana, puis de 2,6% vers le Sénégal.
NegroNews
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