« La haine de soi ! » Beaucoup d’afro descendants ont malheureusement une perception négative d’eux-mêmes
Une des pratiques la plus révélatrice est le blanchissement de la peau. L’idée que la peau claire facilite l’intégration sociale est fortément ancrée dans les mentalités et vient tout droit de l’esclavage.
En 2019, le fait d’être blanc est un « avantage » qui prend encore et toujours le dessus sur des années d’études et l’accumulation de diplômes.
Eh bien vous avez raison mes frères et sœurs noirs, si si !! À part quelques contraintes telles que l’intolérance au soleil, un petit cancer de la peau et surtout la perte du peu d’amour propre qui nous reste, qu’est-ce que cela a de si grave..?!
La plupart de nos maisons et nos églises sont encore décorées avec le portrait d’un « Jésus blanc »…C’est une des idéologies qui nous fait le plus de mal !
Alors qu’au jour d’aujourd’hui, le débat sur la couleur de ce cher Jésus est encore d’actualité, ce monde dans lequel nous vivons et régi par la souveraineté blanche, a réussi à nous faire adorer la même identité que celle que nous avons craint, il fut un temps et pendant longtemps.
« Comment peut-on combattre la méchanceté et le vice de l’homme blanc…quand notre sauveur spirituel et soutien morale pendant ce calvaire qu’était l’esclavage, était lui-même un homme blanc ? Il s’est même sacrifié pour nous ! »
Qu’on soit bien clair, ce n’est pas un lynchage public contre la religion chrétienne, non . C’est avant tout une réflexion toute simple et somme toute logique…
À l’origine, la religion chrétienne a été « imposée » à nos ancêtres esclaves, et à travers elle, ils ont instauré une suprématie blanche avec des figures emblématiques « blanches », devant lesquels les noirs devait s’agenouiller, se recueillir et implorer le pardon et le bien-être que seul un prêtre « blanc » pouvait leur accorder.
Comment en 2015 toutes personnes noires censées peuvent-elles encore être en adéquation avec cette image virginale de ce Jésus Blanc?
La plupart des personnes noires dans le monde sont toujours éduqués par des institutions blanches ou arabes encore maintenant
C’est un bien triste et réel constat. Notre communauté est dotée d’une riche histoire qui n’a pas débuté en 1640 comme on voudrait nous le faire croire. Mais les séquelles psychologiques de la traite négrière ont engendré une perte identitaire. Nos racines, nos croyances et notre culture nous ont été arrachées puis remplacées. Pour éviter toute révolte, il fallait nous faire croire que même esclave, nous n’étions pas moins citoyens de ce pays. Pourquoi voudrions-nous détruire notre foyer?! Durant le processus, ils ont réécrit notre histoire, enlevé toute la gloire de notre passé majestueux qui faisait notre fierté. Les maîtres, arabes ou blanc,s nous ont éduqués selon leurs critères, en plus de leurs religions qui ne nous appartiennent pas plus que la langue arabe qu’apprennent les musulmans noirs à l’école islamique d’ailleurs. Les écoles européennes aujourd’hui encore, délivrent un programme éducatif incomplet sur la période de la colonisation bien que les afros descendants peuplent leur continent.
Serait-ce un hasard si, selon les estimations de Wikipedia, nous sommes plus de 5 millions d' »afro-européens » à peupler la France contre 2 millions en Angleterre mais que contrairement à nous autres en France, cette minorité a accès au vestige de son passé. Même quelque chose d’aussi banal que la diffusion de films afro-americains nous est quasiment interdite…Mais finalement, pourquoi attendre de la France qu’elle nous soutienne dans notre quête identitaire ?…
La plupart des personnes noires portent le nom de famille de leurs ancêtres acquis pendant l’esclavage
C’est un fait un indeéniable ! Pour la plupart d’entre nous, même notre nom de famille ne nous appartient pas car c’était à l’origine, le nom de famille du maître esclavagiste. Nous l’avons adopté et ce dernier a traversé des générations pour se créer sa propre histoire avant de venir jusqu’à nous, mais au final : ce n’est toujours pas le notre !!
On le ressent d’ailleurs fortement sur les réseaux sociaux, endroit où l’on peut se réinventer et s’exprimer librement mais où on perçoit le fossé entre le nom que l’on porte et le patronyme que l’on s’attribue. C’est d’ailleurs peut-être pour ceci que Facebook a autant de succès…
Le régime alimentaire de nombreuses personnes noires se compose toujours d’aliments que nos ancêtres ont été forcé d’avaler pendant l’esclavage
D’après l’article XXII du code noir (1685), l’alimentation de l’esclave noir était constitué principalement de manioc et de morue, facile à conserver par le sel Ces aliments permettaient de palier aux carences nutritionnelles qui accompagnaient le train de vie de l’esclave. Ce qu’il est intéressant de constater, c’est que ces aliments font partie des pièces clefs de la gastronomie africaine/antillaise que l’on apprécie encore énormément aujourd’hui.
Sur ce point, nous pourrions quand même remercier les colons (humour)…
Je ne sais pas pour vous mais personnellement, être noir en France requiert une certaine force mentale.
La plupart des personnes noires dans le monde ne parlent que la langue européenne qui appartient au maître des ancêtres esclaves
Cette chère langue que l’on s’est appropriée et que l’on maîtrise à la perfection, parfois même mieux que ceux à qui elle appartient. Cette langue « prestigieuse » par excellence avec laquelle on s’exprime, n’est pas plus la nôtre que la peau blanche de Julie. C’est d’autant plus navrant que la moitié des afros-européens ne maîtrisent pas leur langue d’origine aussi bien.
Mais consolons nous, la langue Française est continuellement en évolution et influencée par les tendances. Elle compte maintenant un florilège de mots et d’expressions d’origine africaine… Même le Tchip, qui reste une onomatopée, africain de surcroît, est rentré dans les mœurs.
Les dirigeants noirs semblent souvent gérer leurs pays comme des marionnettes à la disposition de puissances européennes ou asiatiques
C’est un fait, le continent africain est rempli de ressources et à lui seul il alimente les autres continents d’où proviennent ces puissances mondiales. Depuis sa découverte, il n’a de cesse de se faire piller sous le regard entendu de ses propres leaders. Le continent africain et ses habitants sont également généralement accueillants envers les étrangers mais à bien y regarder, cela a été notre plus grande erreur dont nous payons encore les frais actuellement.
Nos ressources exploités sans modération et ne nous appartiennent plus depuis bien longtemps. Nous devons même payer le prix fort en terme de consommation, les ressources ayant été transformées hors du continent ou par un distributeur occidental ou asiatique. Quant au pouvoir des dirigeants de nos chers Pays, il est pour le moins inexistant car réduit au silence. Ces soit-disant leaders sont interchangeables comme dans le jeu de la chaise musicale.
La différence entre le avant et après l’esclavage n’est pas saisissante au vu de l’inégalité palpable dûe à la qualité de vie des africains. Bien que nous détenions les ressources qui tiennent debout le reste du monde, l’homme blanc tire toujours et encore les ficelles tel un marionnettiste ayant instauré les règle du jeu.
Les hommes et les femmes noires peuvent souvent être irrespectueux l’un envers l’autre et ne pas utiliser des méthodes à l’amiable pour régler leurs différends
Serait-ce parce qu’ à l’époque de l’esclavage, la virilité de l’homme noir a été réduite à néant que les femmes noires ne respectent pas leur statut de chef de famille ?
En effet, l’homme noir devait se soumettre au maître même lorsque sa force physique lui permettait d’en faire autrement. Le système de l’époque avait privé l’homme noir de toute volonté combative. Accepter son sort et faire de son mieux pour protéger la vie de ses proches même si ceci signifiait courber le dos devant son oppresseur est une image avec laquelle bien trop de femmes noires ont malheureusement eu à faire face.
Ou serait-ce encore parce que cette épreuve ne nous a que trop bien appris, à nous femmes noires, à ne compter que sur nous même ?
Ne surtout pas oublier qu’à cette époque, les couples esclaves étaient interdits. La femme appartenait au maître de maison et l’homme noir était souvent en cavale, vendu au loin, ou tué au moindre signe de résistance.
Pour empêcher que cela arrive quelque soit les épreuves endurés, la femme noire se devait de cacher ses sentiments et d’être forte pour deux. On le ressent encore de nos jours dans les relations hommes/femmes où les rapports de force priment sur les compromis et où le célibat reste une meilleure alternative face à la « soumission ».
Les Noirs investissent leur argent et la majorité de leur ressources dans le développement et l’avancement des autres groupes raciaux et ethniques
La communauté noire est parait-il la seule perçue par les autres communautés comme un distributeur de monnaie. L’argent rentre certes…mais ressort aussitôt lors d’acquisitions superflus qui profite à d’autres communautés, et le plus hallucinant, c’est que les produits concernés ne nous inclut même pas dans leurs études de marché. Nous sommes inexistanst dans leurs spots publicitaires et pourtant…nous sommes ceux qui leur permettons de s’acheter la maison de leurs/nos rêves.
Qu’est-ce qui ne va pas chez nous? Ce comportement a définitivement un lien direct avec la haine de soi !
Des marques comme Tommy Hilfiger, des restaurants tels que KFC et biens d’autres ne veulent pas de nous comme égéries donc arrêtons de renflouer leur déficit et activons-nous pour récolter nos propres bénéfices. C’est le chemin inévitable conduisant à notre liberté !
Beaucoup de Noirs dépendent d’autres groupes pour travailler plutôt que de créer des emplois pour la communauté noire
Les noirs sont perçus comme des consommateurs en puissance et non comme des entrepreneurs, hélas, un autre aspect hérité de l’esclavage.
Bien que nous ne soyons pas les seuls à travailler pour un employeur, nous sommes tout de même déjà bien conditionnés à être le subordonné d’autrui en raison de ce que l’on nous apprends à l’école sur nos ancêtres depuis le plus jeune âge. Nous sommes aussi beaucoup plus pessimistes sur nos chances de réussite en tant qu’auto-entrepreneurs car nous savons d’ores et déjà qu’avoir du talent ne suffira pas et supposons que l’échec ne pardonnera pas. Avec tout ces facteurs « à risque », on se console en profitant uniquement de ce que l’on a…
Néanmoins, de nous jours, on sent que le vent tourne et que les esprits s’éveillent ! Tous ensemble, il est temps de donner un coup de balai aux vielles croyances populaires.
la Technique du « Diviser pour régner » que les Blancs utilisent pour séparer les Noirs contribuent encore de nos jours à la violence répétée des noirs les uns envers les autres
Diviser pour mieux Règner, est l’une des plus terribles méthodes utilisées durant l’esclavage et qui est devenue le fléau de notre communauté. Nous pouvons observer les séquelles de cette méthode dans les nombreux faits divers qui frappent nos communautés, des méthodes qui perdurent et évoluent avec le temps dans les mentalités. L’envie et la jalousie en sont le facteur dominant…Comment faire fructifier nos biens ensemble en toute confiance dans ce cas échéant?!
Lorsque l’un de nos frères réussit, notre première réaction devrait être de ressentir de la joie, de la fierté, mais pour cela, malheureusement, nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir. Si la vie d’un noir n’a pas de valeur au yeux de ses semblables, pourquoi devrait-elle en avoir pour un étranger ? Nous peinons à le dire mais force est de constater qu’en Amérique, les crimes perpetrés sur les noirs et par les noirs, sont beaucoup plus nombreux que les bavures policières que l’on relate à la chaîne ces derniers temps…Prenez conscience de ce que cela signifie…
Pour sortir de ce système colonial, nous nous devons ré-apprendre à nous respecter en tant qu’être humain mais surtout nous aimer en tant que personne de couleur noire.
Beaucoup de personnes noires vivent dans des situations déplorables, dans des conditions parfois pires que durant l’esclavage
Ce dernier constat est dur à accepter. Après tout ce qu’ont pu endurer nos ancêtres et nos révolutionnaires, nous sommes toujours victime du système à divers degrés. Et ce système définit encore aujourd’hui que l’habitat naturel du Noir de base se résume à un espace clos, insalubre, isolé et rudimentaire.
Malheureusement, nous avons tendance à nous acclimater très rapidement à un nouvel environnement, qu’il soit hostile ou non. Ceci est notre force mais aussi notre faiblesse car tout comme nos oppresseurs passés et présents, nous cautionnons silencieusement cette idéologie qui désigne le noir vivant dans une grande maison avec tout le confort requis comme l’exception et non la règle.
L’esclavage est terminé depuis bien longtemps mais ses codes et mentalités, que l’on nous a inculqués inconsciemment et auxquels nous adhérons dès notre enfance, nous maintiennent la tête sous l’eau, influençant nos choix quotidiens. Et aussi banal que cela puisse paraître, cela nous détruit à petit feu. La traite négrière, ce génocide toujours non reconnu en tant que tel, continue toujours son évolution parmi nous (conf. Syndrome de Willie Lynch*) et fait tous les jours de plus en plus de victimes.
Ceci étant, réjouissons nous !! Le domaine du divertissement, ça c’est bien nous ! À moins que… ceci ne soit aussi qu’une subversion idéologique…
A.K pour Negronews
Avec : http://ontheblacklist.net/2015/07/12-things-that-black-people-do-today-that-they-learned-during-slavery/
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