Des chercheurs en criminologie de l’université d’Oxford ont publié un rapport contre le régime de Paul Biya, rapport qui a été soumis au parlement britannique.
Dans ce document de plusieurs pages, cet ensemble de chercheurs recommande au parlement britannique de mettre tout en œuvre pour que la justice internationale soit appliquée sur les crimes commis contre la minorité anglophone.
C’est loin d’être la première fois que le régime est épinglé de la sorte. Pour revenir sur les faits, le dimanche 1er octobre 2017, des jeunes des deux régions anglophones sont descendus dans les rues pour proclamer leur « indépendance » symbolique, ses manifestations ont été sévèrement réprimées. Les forces de l’ordre ont répondu par des gaz lacrymogènes et des tirs à balles réelles. Amnesty International et des sources officielles ont fait état d’un premier bilan d’une vingtaine de personnes tuées. John Fru Ndi, opposant historique, originaire de Bamenda avait alors déclaré : « Monsieur Biya doit être amené à la Cour pénale internationale et il doit être jugé pour crimes contre l’humanité. »
Depuis, le bilan de la répression dans la région ne cesse de s’alourdir, en 2018 le bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU faisait état de 160.000 personnes déplacées, et plus 120 civils et 43 forces de sécurité tués.
8 officiels camerounais font déjà l’objet d’une plainte déposée à la Cour pénale Internationale(CPI). Une plainte adressée à Fatou Bensouda, Procureur de la Cour Pénale Internationale(CPI), par des personnalités se proclamant du « Southern Cameroon », pour l’ouverture d’une enquête internationale sur des allégations de génocide et de crimes contre l’humanité. »
Annabella Kemayou
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