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ASSASSINAT DE SANKARA : MACRON A-T-IL DÉCLASSIFIÉ LES DOCUMENTS ?

ASSASSINAT DE SANKARA : MACRON A-T-IL DÉCLASSIFIÉ LES DOCUMENTS ?

Lors d’un point de presse le mardi 28 novembre 2017 à Ouagadougou, le président français Emmanuel Macron a promis à son homologue burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, que tous les documents français concernant l’assassinat de l’ancien président du Burkina Faso, le Capitaine Thomas Sankara en 1987 seraient «déclassifiés». Cette promesse tenue en grand pompe et avec toute la mise en scène médiatique s’est elle réalisée, la France a-t-elle payé cette dette ?

Surnommé le «Che» africain, le Capitaine Thomas Sankara fut un homme intègre, soucieux, non pas seulement, d’un développement réel et d’une souveraineté sans équivoque, du Burkina Faso, mais de toute l’Afrique. Ces allocutions, très éloquentes, ne cachent rien de ses assentiments et il n’hésite pas à pointer du doigt les responsables des faits qu’il dénonce. Le 29 juillet 1987 à d’Addis-Abeba faisant la genèse de la dette des pays africains, il déclare :« Ceux qui nous ont prêté de l’argent, se sont les mêmes qui nous ont colonisés, ce sont les colonisateurs qui endettaient l’Afrique auprès des bailleurs de fond leurs frères et cousins, nous étions étrangers à cette dette, nous ne pouvons donc pas la payer. » Il ajoute que : « La dette, c’est le néocolonialisme où les colonisateurs se sont transformés en assistants techniques ». Pour le « père de la révolution » au Burkina les colonisateurs sont plutôt des « assassins techniques ».

Son ardeur et sa ténacité lui ont valu la mort le 15 octobre 1987. Une trahison orchestrée par l’occident et mise en œuvre par son frère et ami Blaise Compaoré qui a pris le pouvoir et laissé le pays au soin des pilleurs occidentaux. Pendant ces 27 ans de pouvoir, la mort de l’ancien président était un sujet tabou, ceux qui osent en parler subissent les répressions de toutes sortes. Les enquêtes menées sont soit noyées, soit en carence d’éléments de preuve, car certaines archives sont classifiés et couverts par la secrète défense donc inaccessibles au public. C’est à ce sujet que, le mardi 28 novembre 2017 à Ouagadougou au Burkina Faso, le Président Emmanuel Macron a déclaré : « Les archives sont aujourd’hui disponibles et ouvertes à la justice burkinabè, sauf pour les documents classifiés et couverts par le secret-défense. J’ai pris un engagement clair et je viens de le dire au président Kaboré : ces documents seront déclassifiés pour la justice burkinabè qui aura accès à tous les documents sur l’affaire Sankara. »

Comme pour dire aux Africains ‘’nous sommes prêts à vous affronter et à défendre toutes les ignominies que nous vous avons fait subir’. Cette nouvelle politique européenne qui consiste dorénavant à montrer aux yeux du monde l’incapacité de l’Afrique à se défendre et la soumission inconditionnelle des Africains à l’Occident.

Pour mémoire ; le 15 octobre 1987, des hommes armés assassinent Thomas Sankara, le président en exercice du Burkina Faso, ses gardes du corps et ses collègues. Son ancien ami de route Blaise Compaoré prend les rênes du pouvoir. Les corps sont enterrés à la va-vite. Selon la version officielle, Thomas Sankara et ses compagnons ont été enterrés au cimetière de Daghnoen, dans la banlieue de la capitale Ouagadougou. Et toujours selon la version officielle, le « Che » africain serait décédé de mort naturelle. Blaise Compaoré a refusé toutes les demandes d’enquête (dont une onusienne), contribuant ainsi à accréditer l’hypothèse d’être le commanditaire du coup d’Etat.

DUNAMIS ADJIGO

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