Alors que généralement, on attaque la France pour sa présence militaire en Afrique, sans aucun doute à raison, les États-Unis eux aussi ont leurs quartiers sur le continent. Leur présence militaire, bien effective, tend même à s’élargir et s’avère bien plus insidieuse que la présence française.
Les États-Unis, c’est tout simplement 14 bases militaires en Afrique, dont une, la principale, établie de façon permanente à Djibouti. Cette base dispose à elle seule de 4000 soldats. À ces bases, s’y ajoute une trentaine d’autres périphériques, à caractères plus modestes, discrets. Dans sa dernière communication, devant le congrès américain, le Commandement américain pour l’Afrique (Africacom) a fait état de ces éléments.
À la faveur de documents déclassifiés du Commandement des opérations spéciales américaines, l’on s’est rendu compte qu’en à peine plus de dix ans, la présence de ces soldats américains envoyés à l’étranger a fortement progressé sur le continent noir. En effet, alors qu’en 2006, seulement 1% de ces soldats étaient déployés en Afrique, aujourd’hui, 17 % le sont.
En clair, en plus des 4000 soldats présents de façon permanente sur la base américaine de Djibouti, les États-Unis possèdent 1 700 militaires disséminés dans une vingtaine de pays où ils mènent une centaine de missions concomitantes.
Selon Nicole Vilboux, chercheuse associée à la Fédération de recherches stratégiques, spécialiste des États-Unis, ces soldats ont pour mission d’aider les partenaires africains des États-Unis dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme.
Quand on sait que, le Moyen-Orient est la première région en matière d’opérations spéciales menées par les États-Unis, quand on y voit la déstructuration faite dans certains pays, notamment l’Irak, quand on sait que le terrorisme islamiste y a pignon sur rue, quand on sait également que ces dernières années, l’Afrique est en proie à cette nébuleuse spirale terroriste, on ne peut s’empêcher d’établir un rapport direct entre la présence américaine et le terrorisme.
Sans vouloir plonger dans une forme de complotisme, il est tout de même de bonne intelligence de se dire qu’avec autant d’hommes présents en Afrique, avec la science militaire dont-ils disposent, les États-Unis auraient pu éradiquer ces groupes terroristes, mais il n’en est rien, bien au contraire.
Comment donc ne pas voir en cette présence militaire un élément qui favorise le développement du terrorisme, voire qui l’installe tout simplement?
Il faut en effet reconnaître que, le Nigeria semblait ces dernières années parti pour réussir le pari du développement, pour s’imposer comme une véritable puissance dans le concert des nations, la venue de Boko Haram a fortement fragilisé ce projet. C’était déjà le cas en Irak de Sadam Hussein, avec toujours une présence américaine insidieuse, malsaine même. Résultat des courses, le moyen orient s’en trouve aujourd’hui totalement détruit.
La Socafrica dénombre à ce jour une cinquantaine de groupes terroristes en Afrique, contre seulement cinq en 2012. Cherchez l’erreur.
NegroNews
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