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Afrique de l’Ouest /Covid-19 : le respect du couvre feu à coups de matraque menace les populations

En proie à la propagation inexorable du coronavirus, une majorité des pays de l’Afrique de l’Ouest ont décidé de faire face à la maladie en décrétant l’état d’urgence et en instituant un couvre-feu nocturne. Seul problème, les forces de l’ordre chargées de le faire respecter sont décriées pour en faire un motif de terreur et de violence sur la population.

Ouagadougou, Dakar et Abidjan sont trois villes où le couvre-feu sonne à 19 heures. Les rues sont alors vidées, les galeries marchandes fermées et les débits de boisson désertés. C’est le moment pour les patrouilles militaires de faire leur entrée en scène. Ce sont contre elles que les accusations d’abus se multiplient.

Ces hommes en uniforme sont accusés de « bavures » pour faire respecter les couvre-feux, instaurés ces derniers jours pour tenter d’endiguer la pandémie, qui s’accélère sur le continent, rapporte “Le Monde”. « Attention à ceux qui ne vont pas respecter. Ça sera à leurs risques et périls », avait pourtant bien prévenu Remis Fulgance DANDJINOU, le porte-parole du gouvernement burkinabé.

Les réseaux sociaux, véritable contre-pouvoir du pouvoir, ne sont pas pour en démontrer le contraire. Sur la toile, des vidéos montrant des scènes de bastonnades policières sur des personnes irrespectueuses des couvre-feux fusent. Entre autres enregistrements, l’on voit des hommes en treillis militaires bastonnant, grondant en langue mooré, une femme plaquée au sol, des hommes sommés de faire des pompes ou de danser devant la caméra en récitant les horaires du couvre-feu.

Si les autorités des différents pays fustigent et condamnent ces actes répréhensibles, il est difficile de dissocier le vrai du faux à l’heure des infox et autres fausses informations relayées inconsciemment dans les groupes Whatsapp et Facebook du continent. De quoi rendre la tâche difficile aux autorités pour situer les responsabilités et sévir justement.

Dans tous les cas, les autorités ont assuré suivre
« de près les allégations d’actes de torture et de pratiques assimilées diffusées ces derniers jours, notamment à travers les réseaux sociaux ». Du côté des populations, l’on ne cache pas inquiétude face à la menace du coronavirus et aujourd’hui face à l’excès de zèle des forces de l’ordre. Ces dernières qui quant à elles, pour la plupart des faits, disent agir dans le cadre prévu par l’exception d’urgence décrétée.

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