Le gouvernement tanzanien a procédé le 23 janvier dernier à la suspension de la publication et la distribution de l’East African sur son territoire. Un journal régional indépendant du groupe kényan Nation Media qui s’est établi en Tanzanie depuis longtemps et qui couvre tous les pays de l’Afrique de l’Est.
Dans un communiqué publié mardi, les ambassadeurs des pays de l’Union Européenne se disent préoccupés par cette décision du gouvernement. Une situation qui suscite, selon le communiqué, des interrogations sur la liberté de presse en Tanzanie.
« Reconnaissant le devoir des medias de travailler conformément à la loi et de faire tous les efforts pour adopter et adhérer aux standards professionnels, nous rappelons que la liberté de presse et le droit d’exprimer ses opinions sont des droits fondamentaux des personnes, qui exigent circonspection et proportionnalité dans l’application de la loi », ont souligné les ambassadeurs dans ledit communiqué.
Le chef du bureau du journal en Tanzanie, Christopher Kidanka, avait été convoqué et interrogé quelques jours avant la suspension par le directeur des Services d’information, Assah Mwambene, également porte-parole du gouvernement tanzanien. Selon la presse locale, M. Mwambene avait alors accusé Christopher Kidanka d’avoir, à travers ses articles, un agenda caché contre la Tanzanie.
« Nous sommes préoccupés par le fait qu’une loi moderne régissant le secteur des médias n’a pas encore été promulguée en dépit de nombreuses demandes des professionnels et de promesses répétées du gouvernement. Nous appelons le gouvernement tanzanien à tout faire pour préserver la liberté d’expression en Tanzanie et nous exhortons tous les acteurs à accorder la priorité au dialogue constructif comme premier moyen de résoudre les contradictions », poursuit le communiqué.
Les ambassadeurs du Canada, de la Norvège et de la Suisse ont aussi joint leurs voix à celle de l’UE pour condamner cette décision.
NegroNews
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