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[ACTUALITÉ] MALI : UN ACCORD SIGNÉ ENTRE LE POUVOIR ET LES REBELLES

Le texte, baptisé « Accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali » ouvre la voie à la paix au Mali.

Le pouvoir malien et les rebelles touareg occupant Kidal, dans le nord du Mali, ont signé mardi à Ouagadougou un accord en vue de permettre la tenue de l’élection présidentielle du 28 juillet. L’accord prévoit un retour de l’armée malienne à Kidal et un cantonnement des combattants touareg sur des sites de regroupement. Le texte, baptisé « Accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali », a été signé, pour Bamako, par le ministre malien de l’Administration territoriale, le colonel Moussa Sinko Coulibaly, et par Bilal Ag Acherif et Algabass Ag Intalla au nom des deux groupes touareg, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA).

Le président burkinabé Blaise Compaoré, médiateur qui avait lancé ces difficiles négociations le 8 juin, a également signé le texte. Le désarmement des éléments des groupes touareg ne doit intervenir qu’une fois un accord « global et définitif de paix » signé entre les nouvelles autorités installées après la présidentielle, d’une part, et les communautés et groupes armés du Nord, d’autre part.

Le retour des soldats maliens et le cantonnement des combattants MNLA-HCUA seront accompagnés par la future mission onusienne Minusma, qui absorbera à partir de juillet la force africaine (Misma) déjà sur place, et par l’opération française Serval. Les mouvements armés touareg se sont installés fin janvier à Kidal à la faveur de l’intervention militaire française contre les groupes islamistes armés liés à al-Qaida. Les djihadistes avaient pris en 2012 le contrôle du nord du Mali, s’alliant d’abord au MNLA, qui avait lancé l’offensive, avant d’évincer ce mouvement dans la région.

Mouvements armés non terroristes

L’Union européenne a salué un accord « historique », assurant que l’UE resterait « aux côtés de tous les Maliens pour faciliter » sa « mise en oeuvre dans toutes ses dimensions ». « Je me félicite de la signature aujourd’hui à Ouagadougou d’un accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali par les autorités maliennes et les mouvements armés non terroristes du nord du Mali », a déclaré dans un communiqué la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton. « Cet accord revêt une portée historique : il constitue une étape cruciale dans un processus de construction de la paix par le dialogue », a-t-elle ajouté.

« L’Union européenne a apporté son plein soutien à ces négociations. Elle restera aux côtés de tous les Maliens pour faciliter la mise en oeuvre de l’accord dans toutes ses dimensions », a assuré Catherine Ashton. Saluant la « détermination des hommes d’État et des représentants des groupes qui sont parvenus à cet accord », elle « remercie également la médiation du président » burkinabé Blaise « Compaoré et des autres acteurs internationaux engagés à ses côtés ».

« Avancée significative dans le processus de stabilisation »

Les Nations unies, quant à elles, ont estimé que cet accord « représente une avancée significative dans le processus de stabilisation en cours au Mali », a estimé le représentant du secrétaire général de l’ONU au Mali. « Je félicite les parties d’avoir mis leurs différends de côté et oeuvré pour le bénéfice du pays et de son peuple », a déclaré Bert Koenders dans un communiqué transmis à l’AFP après la signature de cet accord par des représentants du gouvernement malien et des groupes touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et du Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA).

« Il s’agit d’un premier pas, il est maintenant important que les signataires se tournent vers l’avenir et continuent leurs efforts, main dans la main, en vue d’une mise en oeuvre concrète de cet accord qui doit commencer immédiatement de manière coordonnée et paisible », affirmé Bert Koenders, également chef de la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).

Selon lui, « en pratique, les parties doivent encore discuter des derniers détails techniques en ce qui concerne les problèmes de sécurité, le retour de l’administration, des services essentiels aux populations dans la région de Kidal, et la préparation (de la) prochaine élection présidentielle », dont le premier tour est prévu le 28 juillet. « Une fois ces conditions réunies, c’est à ce moment-là qu’un dialogue inclusif pourra s’instaurer, impliquant non seulement le gouvernement, les groupes armés, mais aussi tous les Maliens », a-t-il précisé, en se disant « encouragé par l’engagement des parties à la réconciliation nationale et la résolution des différends par le dialogue. Le Conseil de sécurité de l’ONU a autorisé fin avril la création de la Minusma, censée prendre en juillet le relais de la force panafricaine (Misma) au Mali. Sa tâche sera de stabiliser le nord du Mali et d’encourager la transition politique à Bamako.

Source : AFP

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