Nul n’est censé ignorer la récente décision de justice du grand jury qui a conduit à un non-lieu concernant les policiers Darren Wilson et Daniel Pantaleo et leur implication dans la mort du jeune Michael Brown abattu alors qu’il n’était pas en possession d’arme. Drame qui est à l’origine de nombreuses manifestations à travers tout le pays.
C’est dans ce cadre que les étudiants noirs du ‘Yale College Black Men’s Union’ ont choisi de faire entendre leur voix par le biais de leurs comptes Tumblr, mouvement intitulé : “To My Unborn Son” que l’on peut traduire par : « À toi mon fils qui n’est pas encore né ».
Les étudiants afro-américains de cette prestigieuse université ont démontré que bien qu’ils étaient des futures élites du campus du New Haven et de fait, côtoyaient et fraternisaient avec les enfants de ceux qui détiennent le pouvoir et la richesse de ce pays, ils n’oubliaient pas d’où ils venaient et prenaient totalement part aux affronts subis par la communauté afro-américaine qui est l’une des moins respectées aux États-Unis.
Ils ont ainsi posté sur le blog réputé, une lettre destinée aux parents de Michael Brown, leur manifestant leur compassion tout en les remerciant pour la force qu’ils transmetteaient à toute une communauté.
Ces étudiants ont aussi tenu à faire savoir ce que cela représente pour eux en tant qu’hommes noirs vivant en Amérique.
“Nous réalisons que nous sommes tous des Michel Brown” affirment-ils « Nous sommes tous des fils et bien que nos histoires divergent, nous savons que nos fils pourraient subir le même sort »
À la fin de la lettre, ces étudiants noirs expliquent à quel point ils sont attristés par la mort de Michael Brown mais précisent que leur message est aussi destiné aux fils qu’ils n’ont pas encore mais à qui ils souhaitent un avenir meilleur.
Sous cette lettre, on peut observer une série de clichés avec 51 membres des BMU tenant des pancartes avec divers messages pour leurs fils « pas encore nés ».
L’un d’autre est : « À toi mon fils qui n’est pas encore né, tu naîtras sans doute avec deux balles dans le corps »
Un autre disant : « À toi mon fils qui n’est pas encore né, ne les laisse pas te définir et te dire qui tu es »
Un troisième message : “ À toi mon fils qui n’est pas encore né, la couleur de ta peau n’est pas une condamnation à mort »
Puis un dernier message : « À toi mon fils qui n’est pas encore né, je t’aime »
Ces étudiants ont entre-temps publié 47 messages supplémentaires, des messages d’encouragement, d’avertissement et d’espoir adressés à leurs fils « pas encore nés ».
NegroNews
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