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[ACTUALITÉ] LE SOUDAN-SUD SERAIT AU BORD DU PRÉCIPICE L’ONU RENFORCE SES TROUPES

En proie à des tensions depuis plus d’une semaine, le plus jeune pays d’Afrique est une poudrière. Au point que les Nations Unies ont annoncé, ce mardi soir, le déploiement de 6000 hommes supplémentaires, qui viendront s’ajouter aux quelque 6500 déjà présents dans l’Etat enclavé.

Le Conseil de sécurité a autorisé, mardi 24 décembre, le renforcement des troupes de l’ONU au Soudan du Sud. Le nombre de Casques bleus va y passer à 12 500 hommes, contre 7 000 jusqu’à présent. Au micro de RFI, Adama Dieng, conseiller spécial de Ban Ki-moon pour la prévention des génocides, se dit particulièrement préoccupé. Il s’alarme du risque de conflit ethnique et pointe la responsabilité des leaders politiques qui manient l’incitation à la haine.

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Au Soudan du Sud, l’affrontement entre Riek Machar, l’ancien vice-président, et Salva Kiir, le président, a fait des milliers de morts, selon l’ONU. A Bentiu, les représentants des Nations unies ont mis à jour deux charniers, où les corps de militaires appartenant à l’armée régulière ont été découverts. Quatorze corps dans un charnier, vingt autres qui gisent non loin, près d’une rivière. Au Soudan du Sud, les scènes d’horreur se rejouent encore et encore. En proie à des tensions depuis plus 

L’envoi de ces renforts de la Minuss (Mission des Nations Unies au Soudan Sud) prendra néanmoins quelques semaines, comme l’a souligné le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki Moon. Le redéploiement «ne se fera pas du jour au lendemain», a-t-il précisé avant d’avertir que «l’ONU ne pourra pas protéger tous les civils qui en ont besoin au Sud-Soudan».

Escalade de la violence

L’heure est pourtant à l’urgence. Car dans l’attente des renforts, la violence se répand dans le pays comme une traînée de poudre. Les forces de l’actuel président, Salva Kiir, s’opposent aux rebelles, alliés à son rival Riek Machar, vice-président limogé en juillet dernier. Ce dernier est accusé par le pouvoir de coup d’Etat, dans la nuit du 15 au 16 décembre. Les combats émaillent les localités du pays.
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Dans la capitale, Djouba, quelque 45 000 civils ont déferlé vers les bases onusiennes, sous le regard de soldats débordés. Au total, 81 000 personnes auraient été déplacées. Des milliers de morts sont à déplorer, selon Toby Lanzer, le chef de la mission humanitaire de l’ONU. Des témoignages de massacres et viols circulent. Pour l’heure, les autorités parlent de violencespolitiques, mais les bataillent semblent de plus en plus s’apparenter à un conflit ethnique. Il oppose les Dinka, ethnie à laquelle appartient le président Salva Kiir, et les Nuer, communauté de son rival Riek Machar. Un dynamique de guerre civile menaçante pour les six pays voisins de l’Etat enclavé, à l’image de la République Centrafricaine.

Les Etats-Unis en première ligne

La communauté internationale multiplie les appels au calme, dans l’espoir d’enrayer l’escalade, en vain. Les Etats-Unis sont en première ligne. Dès les premiers jours, Barack Obama a alerté sur «un pays au bord du gouffre». Ce mardi, John Kerry a exhorté le rebelle Riek Machar «de mettre en œuvre un cessez-le-feu et de commencer des pourparlers politiques». Inquiets, les Etats-Unis, «parrains» de son indépendance en 2011, conservent un œil rivé sur le Soudan du Sud, Etat stratégique. Le pays qui lutte aujourd’hui pour sa survie, possède en effet 80% des réserves de pétrole soudanaises, soit une production d’environ 350 000 barils par jour.

Sources : Le parisien + RFI

http://www.youtube.com/watch?v=fd8LObLdJSI

http://www.youtube.com/watch?v=yKYr84LcKtc

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