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[ACTUALITÉ] KWEKU ADOBOLI, L’EX TRADER D’UBS, ÉCOPE DE 7 ANS DE PRISON POUR FRAUDE

Kweku Adoboli, ancien trader d’UBS a été jugé coupable de la plus grosse fraude de l’histoire de la Grande-Bretagne ce mardi. Il a été condamné à 7 ans de prison pour avoir fait perdre 2,3 milliards de dollars à la banque suisse, une affaire rappelant celle du Français Jérôme Kerviel.

Le tribunal londonien de Southwark a jugé M. Adoboli, 32 ans, coupable de deux chefs d’accusation de fraude mais l’a en revanche acquitté des quatre autres chefs de manipulations comptables qui pesaient sur lui.

Sept ans de prison

L’ex-trader d’origine ghanéenne, qui s’est toujours présenté élégamment vêtu lors de ce procès qui a commencé le 10 septembre et est apparu bouleversé à plusieurs reprises, a été condamné à sept ans de prison. Le qualifiant de « trader voyou », l’accusation lui reproche d’avoir dépassé les limites de courtage qui lui avaient été fixées, en inventant des opérations fictives et en mentant à ses supérieurs pour chercher à faire progresser son bonus et ses perspectives de carrière.

Selon le parquet, cette fraude qui a laissé un trou de 2,3 milliards de dollars (1,8 milliard d’euros) dans les comptes de la banque suisse est « la plus grosse affaire de fraude jamais intervenue en Grande-Bretagne ». Pour sa défense, Kweku Adoboli avait lui affirmé au contraire que ses supérieurs étaient au courant de ses activités et l’encourageaient. « On nous disait d’y aller, on y allait. On nous disait de repousser les limites, donc nous repoussions les limites. On nous disait tu ne sauras pas où est la limite avant que l’on ne te tape sur les doigts », a-t-il raconté durant une audience. « Nous avons trouvé la limite, nous sommes arrivés au bord, nous sommes tombés et j’ai été arrêté », a-t-il ajouté, alors que cette affaire a ravivé la polémique sur le manque de contrôle au sein des géants de la banque d’investissement qualifiés de « banques casinos » par leurs détracteurs.

Responsable d’un portefeuille d’actions de 50 milliards de dollars

Une porte-parole d’UBS s’est refusée à tout commentaire après l’annonce de la culpabilité de M. Adoboli, arguant que le procès était « toujours en cours ». Les agissements de M. Adoboli, qui avaient débuté en 2008, ont duré jusqu’au moment de son arrestation, en pleine nuit, le 15 septembre 2011, dans son bureau de la City.

L’ex-trader, qui aurait pu faire perdre jusqu’à 12 milliards de dollars à la banque, selon l’accusation, a avoué avoir « totalement perdu le contrôle » lorsque les marchés se retournaient violemment en pleine crise de la zone euro. Diplômé en informatique de l’université de Nottingham (centre de l’Angleterre), Kweku Adoboli, entré comme simple stagiaire au sein de la banque, avait intégré en 2006 le département des ETF (« Exchange Traded Funds »), des produits financiers complexes adossés à l’évolution d’un indice boursier.

Grimpant les échelons, ce fils d’un ancien fonctionnaire des Nations unies à la retraite, était devenu responsable d’un portefeuille de 50 milliards de dollars, avec un seul collègue pour l’épauler. Cette affaire rappelle celle du trader français Jérôme Kerviel, condamné en octobre en appel à cinq ans de prison dont trois ferme, ainsi qu’à 4,9 milliards d’euros de dommages et intérêts, le montant de la perte qu’il a fait subir à la Société Générale.

Dans une série d’emails échangés en 2008, et lus durant le procès, l’ex-trader évoquait l’affaire Kerviel avec l’une de ses amies. « Plus je lis de choses là-dessus, plus je vois de parallèles intéressants avec ta vie. Tâche de ne pas te retrouver comme lui dans les journaux », lui avait-elle écrit.

Source : lexpansion.com

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