De violents affrontements ont opposé, jeudi 26 septembre, des étudiants de la faculté de droit et des sciences économiques de Libreville aux gendarmes. Sur le campus de l’université Omar Bongo, on pouvait voir des vitres brisées, des poubelles renversées et incendiées. A l’origine de la colère, un taux particulièrement élevé d’échec aux examens de fin d’année.
C’est la force du caillou contre la bombe lacrymogène. Les échauffourées ont duré près d’une heure. Cinq gendarmes seraient blessés et cinq étudiants interpellés, selon un responsable de l’opération.
Quand le calme est revenu, les étudiants se sont retrouvés sous l’arbre à palabres. Les manifestants dénoncent un décret qui les oblige à valider toutes les matières pour prétendre passer en classe supérieure. Ce nouveau décret serait à l’origine de la « noyade » des étudiants de la faculté de droit et de sciences économiques.
100% d’échec dans certains cursus
« Nous n’avons jamais rencontré autant d’échec, explique Firman, l’un des portes-parole. Dans les deux Master 1 en économie, il n’y a eu aucun admis. Pour les deux Licence en droit – droit public, droit privé -, on a un effectif total de 600 étudiants. Si on ajoute les deux Master, on avoisine les 1 000 étudiants. Mais sur les 1 000, il y en a seulement deux exactement qui ont validé leur année. Avec cet échec, nous avons l’impression que l’administration se réjouit, alors que dans de grands pays, l’échec fait pleurer. »
Les autorités rectorales n’étaient pas disponibles pour démentir ces affirmations. Les étudiants exigent la démission du doyen de la faculté de droit.
Source : RFI
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