Pour la présidente de l’Organisation des femmes centrafricaines (OFCA), Margueritte Kofio, les femmes ont décidé de marcher pour dire que le dialogue demané par les rebelles ne s’obtient pas au bout du canon. « Le dialogue sollicité ne s’obtient pas par les armes, ni par des exactions. C’est une violation de l’Accord de paix, toutes, nous disons « non », nous voulons la paix revienne. Les femmes de Centrafrique sont mécontentes », a-t-t-elle indiqué.
« Un pays ne progresse pas avec la guerre, ni le terrorisme, ni la barbarie ; c’est plutôt avec le dialogue, la concertation, le commun accord, la paix, la sécurité. Nous disons à ces fameux fils du pays de baisser les armes et venir rencontrer le gouvernement pour un dialogue digne, transparent et concret », a relevé Marguerite Kofio.
Pour elle, il n’est plus question que des « paisibles cultivateurs, chasseurs et les artisans miniers » deviennent brusquement la cible de leur « propres frères ». Les écriteaux des banderoles déployées par ces femmes disaient entre autres « non aux hostilités des groupes rebelles, nous voulons la paix ».
Le Conseil national de la jeunesse s’est aussi joint à cette démarche. Cette institution a pour sa part remis des mémorandums à des personnalités étrangères et nationales. Le premier au représentant de l’Union européenne en Centrafrique, Guy Samzung et second au Premier ministre, Faustin Archange Touadéra, en l’absence du président François Bozizé qui se trouve actuellement au sommet de Ndjaména.
« Nous avons exprimé notre mécontentement, devant la communauté internationale. Nous avons demandé à l’Union européenne d’aider le gouvernement à mettre fin à ces histoires. Au président de la République, nous avons demandé qu’il fasse ce qui est de son pouvoir pour ramener la paix dans notre pays. On en a assez et nous voulons que tout cela cesse », a dit le président du CNJ, Christian Guenebem.
Cette marche des femmes et des jeunes intervient après celle improvisée des parlementaires, le 18 décembre dernier, en réaction contre les attaques rebelles dans le nord-est et le centre du pays.
Après avoir conquis six villes en dix jours d’assaut, les rebelles de l’alliance « Séléka » annoncent avoir suspendu les hostilités pour donner une chance au dialogue. Pour le moment, un sommet des chefs d’Eta de la CEEAC est convoquée à Ndjamena au Tchad, avec comme sujet principal la situation en Centrafrique.
Source : afriquinfos.com
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