La présidente de la commission de l’Union Africaine Nkosazana Dlamini Zuma et le président français François Hollande ont appelé mercredi à la poursuite du dialogue politique au Mali afin de convaincre des « groupes armés » de se détacher des « terroristes ».
« Nous aimerions convaincre les groupes armés maliens à venir aux négociations et à se dissocier des groupes criminels et terroristes. Si cela pouvait arriver, ce serait un grand pas en avant », a déclaré Mme Zuma lors d’un point-presse à l’Elysée avec François Hollande.
« Les préparatifs pour une intervention continuent et nous les ferons étape par étape. Evidemment, si nous pouvons obtenir la paix au Mali et le retour à l’intégrité territoriale sans aller à la guerre, tant mieux ! », a ajouté Mme Zuma.
« C’est la responsabilité des Africains de trouver des solutions pour que le Mali retrouve son intégrité territoriale, pour qu’il puisse y avoir des élections et pour que le dialogue politique puisse être encore poursuivi le temps nécessaire afin que des groupes se détachent des terroristes », a affirmé de son côté François Hollande, rappelant qu’une éventuelle intervention devrait être « décidée par les Africains eux-mêmes ».
Ansar Dine, l’un des groupes islamistes armés occupant le nord du Mali avec Aqmi et le Mujao, a renoncé mercredi à imposer la loi islamique dans tout le pays, exigeant de l’appliquer dans son seul fief de Kidal.
Ce revirement spectaculaire d’Ansar Dine survient alors que la menace d’une intervention militaire africaine se précise: des dirigeants de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et d’autres pays africains ont décidé dimanche à Abuja d’envoyer 3.300 militaires pour un an pour aider l’armée malienne à chasser les groupes islamistes du Nord.
Mardi, l’Union africaine a donné son aval à l’envoi de cette force. Le plan d’intervention militaire doit être transmis avant la fin novembre au Conseil de sécurité de l’ONU, pour qu’il donne son feu vert.
Source : AFP
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