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​IMMIGRÉS: BIEN PLUS DIPLÔMÉS, MAIS MOINS EMBAUCHÉS QUE LES FRANÇAIS

“La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais elle doit en prendre sa part.“, disait Michel Rocard. 

Ici le terme « misère » désigne les migrants, notamment les migrants venus d’Afrique. Rappelons que dans l’esprit de beaucoup d’occidentaux, de français en particulier, la principale idée liée à l’Afrique est la misère, cela est renforcée par les conditions déplorables dans lesquelles certaines populations vivent dans généralement en France.

Pourtant, on pourrait dire que cette situation de « misère » comme ils aiment à le dire, est générée par le français eux-mêmes et parfois au plus haut niveau du gouvernement. La justification est toute simple. Mathieu Ichou, démographe et chercheur à l’Institut national d’études démographiques (INED), publie cette semaine une étude intitulée Le niveau d’instruction des immigrés : varié et souvent plus élevé que dans les pays d’origine dans la revue Population et Sociétés. Il révèle d’ores et déjà des chiffres qui dénoncent plus fort le niveau de discrimination dans le monde du travail.
En effet, le chercheur dira que le taux de diplômés dans le pays d’accueil, ici la France, est largement inférieur à celui des immigrés sur le territoire et parfois chaque nationalité prise séparément. La population française ne totaliserait que 27 % de diplômés, soit autant que le population sénégalaise présente en France. Pourtant, ces niveaux de diplômes ne permettent pas aux immigrés de trouver plus de travail, seuls 57% des actifs des populations immigrés possèdent un emploi et ces emplois sont majoritairement des emplois non-qualifiés ou peu qualifiés.

En effet, il est très fréquent de voir une femme diplômée bac+5 exercer un métier d’aide à domicile. Cette discrimination touche beaucoup plus les femmes issues de l’immigration. Pourtant aujourd’hui, il devient rare de voir des jeunes quitter l’Afrique sans aucun diplôme. Mathieu Ichou l’affirme d’ailleurs dans les ligne de « Les Inrocks » :“Pour quitter l’Afrique, il faut désormais bénéficier d’un certain niveau de capital économique, social et intellectuel.“. 

À croire que parfois la misère ne s’importe pas, elle se crée dans le pays d’accueil.

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