Lancé il y a trois semaines, le collectif « Campagne citoyenne Halte au 3e mandat » avait adressé le 4 février dernier une lettre au président burundais Pierre Nkurunziza lui demandant de s’abstenir de briguer un troisième mandat. Ce dernier a opposé ce dimanche « une fin de non-recevoir » car selon lui, la décision la décision ne lui revient pas.
« Nous opposons une fin de non-recevoir à cette correspondance parce que le président Pierre Nkurunziza s’est déjà exprimé à plusieurs reprises et a toujours dit que c’est son parti, le Cndd-FDD, qui choisira son candidat, dans le respect de la Constitution. Et quel que soit ce candidat, il devra respecter la Constitution du Burundi », a déclaré à l’AFP Willy Nyamitwe, conseiller principal de Nkurunziza chargé de la communication.
Le collectif « Campagne citoyenne Halte au 3e mandat » affirme « qu’il n’est pas encore trop tard pour que le président fléchisse sa position, pour qu’il sorte de son silence et dise qu’il y renonce. Cela préviendrait les violences évidentes qui auront lieu s’il se représente ». Vital Nshimirimana, un des leaders du collectif a demandé à Pierre Nkurunziza prendre exemple sur son homologue de RDC en annonçant tout de suite qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat afin de prévenir de nouvelles violences au Burundi.
Willy Nyamitwe a averti que « quiconque appellera les gens à descendre dans la rue pour tout casser sera considéré comme un fauteur de trouble et sera traité comme tel car le peuple burundais aspire à la paix et ne restera pas les bras croisés ».
Élu pour la première fois en 2005, le président Nkurunziza veut briguer un 3e mandat en se basant sur un article ambigu de la Constitution, même si l’accord de paix pour le Burundi signé en 2000 à Arusha en Tanzanie stipule qu’aucun président burundais ne peut diriger le pays plus de 10 ans.
NegroNews
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