LE BURUNDI, PREMIER PAYS AFRICAIN À QUITTER LA CPI

Ce sera officiel dès ce vendredi, selon un porte-parole de la Cour. Un an que le Burundi avait engagé la procédure de retrait de la Cour Pénale Internationale après que la justice internationale ait annoncé l’ouverture d’un examen préliminaire pour des crimes commis lors de la crise politique de 2015, née de l’annonce de la candidature à un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza. Une enquête qui visait les hautes personnalités burundaises. Deux autres pays lui avaient emboîté le pas, l’Afrique du sud dont le retrait a été révoqué en mars par sa justice, et la Gambie où le nouveau régime d’Adama Barrow avait stoppé les démarches entreprises par l’ex président Yahya Jammeh.

Le divorce avec la Cour Pénale Internationale est intervenu lorsqu’elle a multiplié les mandats d’arrêt contre des dirigeants africains, notamment le Soudanais Omar el-Béchir en 2009, Mouammar Kadhafi ou encore Uhuru Kenyatta et William Ruto du Kenya. L’Union africaine s’était fait la voix d’un retrait massif des pays africains de la Cour lors de son sommet 2017, l’accusant de ne prendre pour cible que les dirigeants africains. Une question qui a cependant divisé les Etats membres de l’union. La Côte d’Ivoire, le Nigeria et le Sénégal se sont littéralement opposés à la démarche de l’organisation panafricaine, précisant que le retrait ou non de la CPI, tout comme l’adhésion, restait une décision souveraine.

Prise dans un étau au milieu de ces révélations qui viennent la discréditer, la CPI voit un tout petit pays finalement remporter le bras de fer et affirmer sa souveraineté, malgré les intimidations. Vivement que cela inspire d’autres dirigeants Africains.

NegroNews

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