Winnie Mandela, l’ex-épouse de l’ancien président sud-africain Nelson Mandela, est décédée ce 2 avril 2018 à l’âge de 81 ans des suites « d’une longue maladie », lundi 2 avril à l’hôpital Milpark de Johannesburg, a annoncé son porte-parole.
« Elle est décédée des suites d’une longue maladie, pour laquelle elle a été hospitalisée à plusieurs reprises depuis le début de l’année. Elle est partie en paix en tout début d’après-midi lundi, entourée de sa famille », a déclaré Victor Dlamini dans un communiqué.
Elle était la seconde épouse de Nelson Mandela et était une femme politique très engagée, militant au sein de l’ANC aux côtés de son mari, et sans relâche durant les vingt-sept années de prison de celui-ci. Le couple a été le symbole de la lutte antiapartheid, jusqu’à leur divorce. Une image qui s’est ensuite écornée à la fin des années 1990, avec les révélations, entre autres, sur le train de vie de l’ex-première dame d’Afrique du Sud.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a salué lundi la mémoire de Winnie Mandela, qualifiée de « voix de défi et de résistance » et de « symbole du désir de liberté de notre peuple ». « Nous avons perdu une mère, une grand-mère, une amie, une camarade, une meneuse et une icône », a dit Cyril Ramaphosa, lui même proche collaborateur de Nelson Mandela, lors d’une brève allocution télévisée en direct.
Née en 1936 à Bizana (Cap oriental), Winnie Mandela avait rencontré Nelson Mandela en 1957 alors qu’il était avocat. De cet union sont nés deux enfants. Ils s’étaient séparés en 1992, deux ans après la sortie de prison de Nelson Mandela.
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Issue d’une famille de 11 enfants, fille d’un directeur d’école, elle découvre après l’arrestation de son mari le goût de la bagarre. Suivie, écoutée, persécutée, la jeune femme s’endurcit au fil du temps. Arrêtée à son tour, elle sera mise à l’isolement. Quand elle sort de prison, elle n’est plus la même. Elle devient alors une véritable combattante.
En 1963, Nelson Mandela avait été arrêté et incarcéré par le régime sud-africain avant d’être libéré en 1990. Durant l’incarcération de son époux, Winnie Mandela est devenue une figure de la lutte contre l’apartheid.
Dans les années 70, elle est accusée d’avoir provoquée des soulèvements et à nouveau éloignée de la capitale et cette fois-ci, elle est bannie. Nul n’a le droit d’adresser la parole à cette « agitatrice communiste ».
Après la libération de Nelson Mandela, enfermé pendant 27 ans, Winnie est de plus en plus extrême dans ses actions. L’année suivante, en 1991, elle est reconnue coupable de complicité d’enlèvement de quatre jeunes par le Mandela United Football Club, sa garde rapprochée. L’une des victimes étant décédée. En 1992, elle devra faire face à des accusations de corruption et de mauvaise gestion qui lui coûteront sa place à la tête de l’ANC. Cette même année, marque également sa séparation avec Nelson Mandela.
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Elle sera ensuite renvoyée en 1994 du poste de vice-ministre de la Culture qu’elle occupe dans le premier gouvernement post-apartheid. Vient ensuite en 1996 le divorce avec Nelson Mandela, avec qui elle a eu deux filles, Zenani et Zindzi. Deux ans après son divorce, Winnie Mandela sera reconnue coupable par la Commission vérité et réconciliation des violations des droits de l’homme commises par le Mandela United Football Club. Enfin, en 2003, elle sera également condamnée pour fraude.
Dans son testament, Nelson Mandela qui est décédé en décembre 2013, ne lui a rien laissé.
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