Accusé de viol et de meurtre, Rodney Reed, qui a été condamné à mort en 1998, a récemment échappé à une exécution fixée au 20 novembre dernier, après une mobilisation populaire en sa faveur conduite par plusieurs célébrités. Des actes de soutien et plusieurs mouvements de manifestation ont en effet appelé à la révision de son cas. À quelques jours de sa mise à mort, le témoignage d’un suprématiste blanc a permis à l’afro-américain d’obtenir un sursis de 120 jours : le maximum de temps dont ses avocats et lui disposent pour prouver son innocence et sauver sa vie.
Reconnu coupable des charges qui pesaient contre lui, Rodney Reed devait être exécuté le 20 novembre. Mais suite à une manifestation de grande envergure le 13 novembre à Bastrop au Texas, la cour d’appel du Texas s’est ravisée et lui a accordé 120 jours durant lesquels ses avocats devront réunir les preuves de sa non-culpabilité. C’est l’un des condamnés dont le cas a suscité le plus de réactions aussi bien parmi les juristes, les stars que les personnalités politiques.
3,5 millions de signatures ont été recueillies sur deux pétitions demandant sa libération. Greg Abbott, gouverneur républicain du Texas, qui a été plusieurs fois interpellé à ne pas jouer de son pouvoir dans cette affaire, s’est retiré et a laissé le soin de trancher au bureau des grâces dont les membres ont finalement décidé de façon unanime de suspendre l’exécution à injection létale de Rodney Reed. Une course contre la montre s’est engagée depuis pour sauver le condamné à mort.
Harris DJIRO
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