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[SOCIÉTÉ] UN NOIR, JEUNE ET À CAPUCHE A PLUS DE RISQUE D’ÊTRE CONTRÔLÉ

Un Noir a de 3 à 11 fois plus de chances d’être contrôlé par la police qu’un Blanc et un Maghrébin de 2 à 15 fois plus, selon une enquête.

Outre la couleur de la peau, plusieurs facteurs liés au sexe, à l’âge et à la tenue vestimentaire renforcent ou amoindrissent le risque d’être soumis à une vérification d’identité, selon une étude présentée jeudi. Un Noir a de 3 à 11 fois plus de chances d’être contrôlé par la police qu’un Blanc et un Maghrébin de 2 à 15 fois plus, selon une enquête de 2009 de l’Open Society Justice Initiative (émanation de la fondation George Soros) menée avec le CNRS dans cinq lieux parisiens.

Mais « quand on parle d’apparence, il ne faut pas se contenter de l’origine supposée. Il y a des facteurs protecteurs et des facteurs aggravants », a précisé jeudi René Lévy du Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (Cesdip). Reprenant les données de l’enquête précédente, il les a affinées en étudiant l’impact d’autres variables : le sexe, l’âge, la tenue et le port d’un sac.

L’absence de sac augmente le risque d’être contrôlé

Le fait d’être une femme est la meilleure protection contre les contrôles, a-t-il souligné. Le facteur est même plus important que la couleur de la peau. Sans surprise, les jeunes ayant l’air d’avoir moins de 30 ans sont davantage visés. Et cela va souvent de pair avec un style vestimentaire caractéristique (capuche, pantalon bas, etc.). Du coup, un jeune Blanc ainsi vêtu retombe à un même niveau de risque qu’un Noir habillé en tenue correcte, a indiqué René Lévy.

Plus étonnant, selon lui, l’absence de sac augmente le risque d’être contrôlé. « Pourtant, à cause de vigipirate, on pensait que les gros sacs augmenteraient le risque », a-t-il dit. Ces précisions ne changent pas le fond du débat, a estimé le chercheur, qui défend l’expérimentation de récépissés. « Comme ça crée un travail supplémentaire pour les agents, il y aurait de fait moins de contrôles », a-t-il dit.

Lors de la campagne électorale, François Hollande a promis de lutter contre les contrôles au faciès qui crispent les relations entre les jeunes des quartiers sensibles et les forces de l’ordre. Mais l’idée d’un récépissé, défendue par les associations, a été enterrée à la suite des réserves émises par le ministre de l’Intérieur Manuel Valls qui privilégie le retour des matricules sur les uniformes.

Source : Le point

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