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[SOCIÉTÉ] ÉTATS-UNIS : POURQUOI LE TAUX DE SUICIDE EST EN HAUUSE CHEZ LES JEUNES GARÇONS NOIRS

 

De récentes études montrent que le taux de suicide chez les enfants noirs américains a augmenté ces dernières années, alors que de moins en moins d’enfants blancs se suicident.

Les chances que les enfants de la tranche d’âge 5-11 ans mettent fin à leur vie,  restent faibles mais, selon ces mêmes études, les jeunes enfants noirs sont trois fois plus susceptibles de le faire que les blancs.

« Bien que le taux global de suicide chez les enfants de moins de 12 ans aux États-Unis, soit demeuré stable entre 1993 et 2012, il y avait tout de même une hausse significative du taux de suicide chez les enfants noirs ainsi qu’une diminution significative du taux de suicide chez les enfants blancs », déclare Jeffrey Bridge, de l’Institut de recherche de l’Hôpital pour enfants de Nationwide à Columbus dans l’Ohio.

« Beaucoup de facteurs peuvent influencer ces jeunes noirs, tels que l’exposition accrue à la violence et au stress post-traumatique, l’apparition précoce de la puberté et la faible possibilité de demander de l’aide pour traiter la dépression, les pensées suicidaires et tentatives de suicide pouvant contribuer à un manque de discernement », affirme Mr Bridge, « mais l’impact spécifique de chacune de ces situations déstabilisantes n’est pas claire. »

Le suicide par pendaison est la méthode la plus utilisée et représente plus des trois quarts du total des décès par suicide. Il apparaît également que les armes à feu sont utilisés dans près de 20% des cas.

Jeffrey Bridge et ses collègues ont publiés leurs résultats le 18 Mai dernier dans l’édition en ligne du ‘JAMA Pediatrics’.

Pour explorer les tendances suicidaires des jeunes, les enquêteurs ont revu 20 ans d’informations provenant de bases de données à l’attention des centres américains de prévention et de contrôle des maladies.

L’équipe de chercheurs a constaté que près de 33 garçons et filles âgés de 5 à 11 ans, sont morts par suicide chaque année en moyenne. Cela traduit un taux de suicide annuel stable, concernant un peu plus d’un enfant sur 1 million d’enfants américains.

Mais lorsqu’ils se basent sur des critères raciaux, les cas de suicide de la nation semblent beaucoup plus compliqués.

Par exemple, alors le taux de suicide chez les jeunes enfants blancs a chuté de 1,14 pour 1 million en 1993  à 0,77 pour 1 million en 2012, le même chiffre a augmenté chez les jeunes enfants noirs, partant en 1993 de 1,36 par million à 2,54 par million en 2012.

La tendance semble concerner en grande partie les garçons qui représentent 84% des suicides chez les jeunes en général. Le taux de suicide chez les garçons noirs a presque doublé, passant de 1,78 à 3,47 par million durant la réalisation de cette étude, tandis que chez les garçons blancs, il a chuté de 1,96 à 1,31 par million.

Mr Bridge explique que ses futurs recherches continueront à suivre ces tendances, avec l’espoir de mieux comprendre les facteurs sous-jacents.

En attendant, il souligne que les parents et les représentant du corps médical doivent être conscients que les enfants de moins de 12 ans sont souvent amenés à penser activement au suicide.

« Il est important de demander directement à votre enfant ce qu’il pense du suicide, si son état vous préoccupe », prévient le chercheur.
Par exemple: « As-tu déjà penser à te suicider ? »


Des recherches ont révélé que les enfants questionnés directement sur le suicide ne déclencheront pas de pensées ou comportement suicidaires ultérieures. Les questionner à ce sujet ne fait donc pas de mal. 

Sarah Feuerbacher, directrice du ‘Southern Methodist University Center’ spécialisé dans le Conseil aux Familles à Plano dans le Texas, met en avant l’idée selon laquelle « c’est toujours bien de demander. »


« Entamer la conversation avec quelqu’un que vous sentez déprimé ou même sujet à des pensées suicidaires, aide de diverses façons…Cela peut aider un enfant à se sentir moins seul et moins isolé, tout en lui offrant la possibilité de faire confiance et se confier à d’autres personnes et/ou lui proposer d’autres alternatives. » estime-t-elle.

Dans le cas concernant des enfants plus âgés, Mme Feuerbacher ajoute : « La plupart des adolescents qui obtiennent de l’aide pour leur dépression, profiteront de la vie car se sentant mieux dans leur peau, leurs relations et l’environnement dans lequel ils vivent. »

Le Dr Andrew Adesman, Chef de pédiatrie développementale et comportementale au centre médical de ‘Cohen children’s’ à New Hyde Park (New York), indique que, malgré quelques tendances, le suicide chez les jeunes enfants reste extrêmement rare.

« Bien que le suicide soit en effet un problème majeur de santé publique pour les adolescents, il reste cependant très rare, soit un sur un million, pour les enfants âgés de 11 ans et moins », déclare le Dr Adesman.

NegroNews

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