« I am Trayvon Martin », on se souvient tous de ce slogan apparu partout aux Etats-Unis en 2012 à la suite du meurtre tragique de ce jeune afro-américain âgé de 17 ans. En visite chez de la famille habitant dans un quartier résidentiel de Floride, cet adolescent victime de sa couleur de peau et des préjugés qui l’accompagnent a succombé à une balle dans la poitrine reçu le 26 février 2012 par un suspicieux voisin.
S’habiller en streetwear et être noir serait-ce le résultat d’une fin tragique déterminé par autrui?
La conscience collective blanche a accepté qu’un jeune noir vêtu d’un pull a capuche, marchant dans la rue avec son téléphone à la main pouvait susciter une menace à neutraliser et ce, sans poursuites judiciaires à l’encontre du héro qui aurait enlevé la vie à un jeune garçon qui n’avait pas encore commencé sa vie d’homme.
Black Live Matters, « La vie des noirs compte »! Nous ne sommes pas tous des saints mais nous sommes des êtres humains.
La première défense contre l’injustice et l’impuissance, c’est la dénonciation et la solidarité. Rappelons-nous que la condition des noirs ne s’est pas arrangée du jour au lendemain. Des leaders tels que les Black Panters et des martyrs tels que Malcolm X se sont exposés et positionnés pour que nous ayons aujourd’hui, cette liberté « partielle », de travailler, de se vêtir, d’exposer nos cheveux fièrement aux yeux du monde, d’occuper ces postes importants dont nous sommes si fières. De la traite négrière à aujourd’hui, rien ne nous a été donné et rien ne le sera car les préjugés dictent notre quotidien et que notre liberté d’être n’est que sous condition, comme nous le prouve la déclaration de la journaliste de Caroline du Nord Mary Curtis, « l’enfant que tout le monde trouvait si mignon se transforme en un jeune homme en présence duquel les inconnus serrent leur porte-monnaie ou attendent l’ascenseur suivant ».
Il faut alors lui inculquer des consignes de sécurité : « ne pas courir » dans la rue, et « jamais avec quelque chose dans les mains », ce qui peut laisser penser à un vol ; « ne jamais répondre du tac au tac à un policier ». Malgré tous les progrès, constate le journaliste Jonathan Capehart, ce drame rappelle que « le fardeau du soupçon continue à peser sur nous ».
Voici, un extrait de la liste de meurtres abusifs relatés par le journal le figaro durant l’année 2014:
http://www.lefigaro.fr/international/2015/04/08/01003-20150408ARTFIG00267-depuis-ferguson-plus-d-une-dizaine-de-noirs-ont-ete-tues-par-la-police-aux-etats-unis.php
Walter Scott 50 ans, abattu par de multiples balles dans le dos alors qu’il s’enfuyait
Anthony Hill 27 ans, abattu par deux balles bien que désarmé, il souffrait de troubles mentaux.
Tony Robinson, 19 ans tué par plusieurs balles alors qu’il était non armé
Jerame Reid 36 ans, abattu par plusieurs balles après son refus de lever ses mains en l’air.
Rumain Brisbon 34 ans abattu car il le croyait armé durant un contrôle musclé.
Tamir Rice 12 ans, abattu par deux balles dans l’abdomen alors qu’il jouait avec un pistolet en jouet en vente dans des supérettes dans un square.
Akai Gurlay, ce père de famille abattu par accident d’une balle en pleine poitrine dans sa cage d’escalier alors qu’il se rendait dans son appartement.
…….. de nombreux autres, enfants, maris, pères, frères, mères et soeurs, ont perdus la vie sous couvert de suspicions…
Nous terminerons cette liste avec dernier en date,un homme du nom de Spencer Lee McCain, âgé de 41 ans, abattu par plusieurs balles par des policiers alors qu’ils le croyait armé ce 25 juin 2015.
Bien que tous les fais cités tout au long de cet article se sont produits aux Etat-unis. Rappelons-nous, noirs de France que cela touche à notre communauté.
Rappelons-nous qu’il n’existe pas en France de statistiques ou de données générales fiables et précises quantifiant la notion de « Violence policière », contrairement aux violences contre les forces de l’ordre qui sont elles recensées. Ce n’est pas parce que l’on nous cache ces informations qu’elles n’existent pas !
Si vous ne vous sentez toujours pas concernés par ces exécutions tolérées par la loi visant à détruire notre communauté.
Si vous ne vous sentez toujours pas « Trayvon Martin, Michael Brown, Rekia Boyd et bien d’autres… », nous vous invitons fortement à sortir de votre confort, à revêtir ce fameux sweat-shirt à capuche et à parcourir le monde avec ce regard naïf en espérant fortement que vous nous reviendrez sans avoir été victime de bavure policière.
NegroNews
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