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[SOCIÉTÉ] GABON : RAPATRIEMENT DE 129 RESSORTISSANTS MALIENS VERS LEUR PAYS

 

Le 12 août dernier fut pour 129 Maliens un sombre jour, le Gabon ayant décidé de les expulser vers âys d’origine.

Cette décision fut prise par le gouvernement gabonais, après le contrôle de plusieurs maliens dans les rues gabonaises.

« L’attribution de carte de séjour reste accessible pour les ressortissants étrangers étant rentrés par voie légale sur le territoire gabonais, c’est-à-dire munis d’un visa ou d’une autorisation de circuler peuvent s’en procurer », indique Cheiknè Dramé, représentant des expatriés. «Si l’accès à ce document était lié à de l’argent, aucun d’entre nous ne serait là aujourd’hui et dans ces conditions. Comme on ne peut pas l’avoir avec de l’argent, et que nous ne sommes pas chez nous, nous sommes contraints de nous conformer à leur loi.»

Les ressortissants maliens ont été accueillis à la direction générale de la « Protection civile » de Sogoninko, qui a assuré leur prise en charge sanitaire et alimentaire ainsi que leur acheminement dans leurs lieux de résidence respectifs.

À cette occasion, Cheiknè Dramé a dénoncé une campagne d’expulsion des ressortissants ouest-africains :

«Je ne connais pas de prétexte valable pour notre rapatriement, mais ce qu’ils nous avaient reprochés, c’est la non-possession de cartes de séjour…On nous demandait, à chaque coin de rue, de présenter nos papiers »
Une déclaration bien différente de celle des Sénégalais, qui ont accusé le Gabon de « violations et tortures » de migrants sur son territoire. Une plainte ayant même été annoncée à cet effet.

Cependant, Cheiknè Dramé a particulièrement insisté sur le caractère ciblé de ces expulsions, visant les seuls ressortissants d’Afrique de l’Ouest, même s’«il reste encore des Maliens sans papiers sur le territoire gabonais.»

Selon le témoignage d’un autre ressortissant malien, parmi eux figurent des gens ayant passé six mois en prison avant d’être rapatriés, d’autres y ayant fait 20 jours.

Le chef de cabinet du ministre des Maliens de l’extérieur, Sidibé Mahawa Haïdara, a affirmé :

«L’arbre ne doit pas cacher la forêt. On doit comprendre qu’aller à l’extérieur demande de mettre en place certaines conditions. Le gouvernement fera ce qu’il a à faire, mais que les compatriotes comprennent que la migration a des règles et des principes qu’il faut respecter». Toutefois, il souligne : «même si ceux qui partent ne respectent pas les règles édictées en la matière, je pense qu’on doit pouvoir cerner cette question dans une certaine solidarité entre pays africains.»

Rappelons que, le Gabon avait déjà procédé, le 3 août dernier, à la reconduite aux frontières de 460 immigrés en situation irrégulière.

Au total ce sont 129 Maliens, 84 Burkinabé, 60 Sénégalais, 40 Togolais, 38 Nigérians, 20 Béninois, 8 Ghanéens et 3 Gambiens qui ont embarqué à bord d’un bateau affrété pour la circonstance.

Ces rapatriements des ouest-africains tendent à remettre à l’ordre du jour la question de l’immigration au Gabon.
Tout en sachant que de la délivrance du titre de séjour est arrêtée par les autorités gabonaises depuis près de trois ans.

 

NegroNews

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