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[SOCIÉTÉ] ESCLAVAGE AU NORD DU MALI, LES FILLETTES PREMIÈRES VICTIMES

L’esclavage est encore pratiqué au nord du Mali. Mais avec la crise, il a pris une nouvelle tournure avec le départ de l’administration des localités du nord. Face à la torture et la séquestration des bellahs appelés tamasheq noirs par certains tamasheq blancs ou « touarègues » l’association TEMEDT-qui s’occupe du développement, de la promotion et de la protection des droits humains (TEMEDT) -a décidé de tirer la sonnette d’alarme.

Tout dernièrement, un ressortissant de Gossi dans la région de Tombouctou a témoigné de l’enlèvement de sa fillette de 6 ans malgré ses protestations : « Au mois d’août 2012, ma fille de 6 ans a été enlevée au vu et su de tout le monde », raconte Mohamed . Les assaillants sont venus l’enlever alors qu’elle faisait de petits travaux avec sa maman aveugle. J’ai ensuite appris qu’ils avaient emmené ma fille au Burkina Faso. Aujourd’hui, on est toujours sans nouvelle d’elle ». Désemparé, Mohamed a fait appel à l’association TEMEDT pour retrouver sa petite fille.

Aguissatou Walett, une autre habitante d’un village de Gossi déclare que sa fille de 13 a été enlevée pour être employée comme domestique et « femme de nuit ». « Ma fille a été enlevée par trois touarègues lourdement armés. Malgré la résistance de la population, ils l’ont attachée comme un colis avant de la transporter à dos de chameau comme un vulgaire cadavre. A treize ans, elle a subi toutes les formes de violences sexuelles. Echappée des mains de ses « maîtres », la jeune fille est revenue se retrancher à Gossi. Ces bourreaux sont venus à sa recherche au village et ont réquisitionné nos bétails en représailles arguant que l’esclave et ses bétails appartiennent tous aux maîtres » dit-elle.

Auparavant, le président de l’association TEMEDT, Ibrahim Ag Idbaltanat, avait exposé sa vision pour le retour de la paix et la stabilité. Il surtout insisté sur une armée républicaine moralisée, un système judiciaire compétent, l’organisation rapide d’une élection libre et transparente et la réhabilitation du rôle du chef traditionnel qui ne devrait appartenir à aucun parti politique ou autre. Ces propositions sont sorties des grandes lignes de la rencontre d’évaluation semestrielle de l’association TEMEDT tenue le 13 mars dernier. Rappelons que l’association a pour objectif l’éradication de l’esclavage dans toutes ses formes au Mali.

Source : Journal du Mali

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