Le 21 octobre dernier, un train de l’agence Camrail au Cameroun qui devait relier Yaoundé à Douala a déraillé. Le bilan sera lourd : plus de 79 morts et près de 650 blessés. Ces chiffres n’ont pas encore été officialisés par les autorités camerounaises. Cependant, l’enquête suit son cours, quand bien même des pistes sur les causes de cette catastrophe se précisent.
Plusieurs témoins ont été entendus par la commission d’enquête, dont le conducteur du train ainsi que tous les responsables de la compagnie ferroviaire. Un point important ressortira de l’audition du directeur général de Camrail. Ce dernier affirme que la décision de rajouter des voitures au train a été prise en interne et suggérée par le ministre des transports, pour gérer l’afflux des passagers. Ainsi, plus de 700 passagers étaient à bord de ce train.
En plus de la surcharge du train, d’autres éléments accusateurs en ressortent. Notamment des problèmes dans le système de freinage. Cette hypothèse a été révélée par des experts, mais le doute plane encore sur la connaissance de ces défaillances par les responsables de la Camrail. D’autre part, la boîte noire du train a été analysée. Elle a révélé que la vitesse de l’appareil a été doublée juste avant d’entamer la traversée de la ville d’Esseka.
Tous ces éléments sont bien connus de la commission d’enquête, qui devra rendre son verdict dans une vingtaine de jours. Les familles des victimes ont toutefois déjà porté plainte contre le directeur général de Bolloré Railways, le directeur technique ainsi que plusieurs membres du personnel de Camrail, dont le conducteur, comme le rapporte le journal Jeune Afrique. Selon la même source, cette plainte va être complétée par une plainte en France contre le groupe Bolloré, mais également contre l’État Camerounais « au motif que l’afflux de passagers chez Camrail, qui aurait engendré la catastrophe, a été provoqué par l’effondrement de la route nationale 3 », confie l’avocat des victimes Guy Olivier Moteng.
Cette catastrophe a touché le peuple africain, qui a exprimé sa tristesse et son soutien aux victimes en véhiculant des messages de soutien suivis du #prayforcameroun. Et ce même peuple leur restera solidaire dans sa procédure judiciaire
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