La ministre des affaires étrangères du Rwanda, Louise Mushikiwabo, a été désignée pour diriger l’Organisation Internationale de la Francophonie pendant quatre ans par les chefs d’états et de gouvernements des pays membres de la francophonie réunis à Erevan en Arménie dans le cadre du sommet de ladite organisation.
Encore une opération de charme réussie par la France de Macron, qui est prête à tout pour séduire le Rwanda de son excellence Paul Kagamé avec le soutien des pays africains membre de la Francophonie. On se rappelle de cette déclaration de Macron lors de la visite de Kagamé en France le salon Vivatech
« S’il y a une candidature africaine au poste de secrétaire général de la Francophonie, elle aurait beaucoup de sens. Si cette candidature était africaine et féminine, elle aurait encore plus de sens. Et donc à ce titre, je crois que la ministre des Affaires étrangères du Rwanda a toutes les compétences et tous les titres pour exercer cette fonction. »
Déjà à l’ouverture du sommet, la déclaration de la secrétaire sortante de l’organisation qui avait perdu le soutien de presque tous les pays, et même de son propre pays et celle du président français, avaient une fois de plus prouvée que ce n’étaient qu’une question de temps pour que la Rwandaise arrache le poste.
Puisque tout était déjà clair, l’élection a duré moins d’une heure de temps.
Les relations entre la France et le Rwanda sont très tendues depuis le génocide rwandais de 1994 ayant fait près d’un million de morts. Kigali accuse Paris d’avoir été pyromane avec un masque de pompier. On se demande si le poste du secrétaire général de la francophonie pourra effacer ce passé que Paris se refuse de regarder en face.
Mais le président rwandais est un stratège et patriote qui sait obtenir ce qu’il veut.
Avoir une rwandaise à la tête de cette organisation considérée comme une branche active de la Françafrique nous montrera-t-il un nouveau visage de Kagamé? ou c’est l’organisation qui aura un nouveau visage? .
Dah Minwicodji
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