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ROBERT MUGABÉ OUVRIRAIT-IL LES PORTES DE LA PRÉSIDENCE À SA FEMME

Le président zimbabwéen Robert Mugabe a limogé lundi son vice-président Emmerson Mnangagwa, une décision interprétée par l’opinion comme une manœuvre destinée à ouvrir la voie à la Première dame pour la succession à la présidence, quand on sait que ce dernier était l’un des rares cadres à nourrir des ambitions présidentielles et affichait ses divergences avec la première dame qui se dit également capable de remplacer son mari. Ce limogeage intervient après des semaines de tensions au sommet de l’Etat entre le vice-président et Grace Mugabe, alimentées par une mystérieuse rumeur d’empoisonnement.

Lundi, la sanction est tombée pour Emmerson Mnangagwa avec l’annonce de son renvoi de son poste de vice-président. « Il est devenu évident que son comportement dans l’exercice de ses fonctions est devenu incohérent avec ses responsabilités officielles », a expliqué le ministre de l’Information Simon Khaya Moyo à la presse à Harare. « Le vice-président a systématiquement et constamment fait preuve de manque de loyauté, de manque de respect, de malhonnêteté et de manque de sérieux », a-t-il encore justifié.

La Ligue des jeunes de la Zanu-PF, le parti au pouvoir, a toutefois d’ores et déjà pris fait et cause pour Grace Mugabe, avant même l’annonce officielle de l’éviction d’Emmerson Mnangagwa. « Nous avons besoin de quelqu’un acceptable et dont la loyauté vis-à-vis du parti et de son dirigeant, le président Mugabe, soit indiscutable, et, plus important encore, une personne qui n’a aucune volonté de travailler contre le président », a déclaré le dirigeant de la Ligue, Kudzai Chipanga. « La seule personne qui possède de telles qualités est le leader de la Ligue des femmes, personne d’autre que son excellence la Première dame de la République du Zimbabwe, Amai Grace Mugabe », a-t-il estimé.

Samedi, la Première dame, au cœur des secrets de la République, laissait déjà entendre que le vice-président serait demi de ses fonctions, avant même l’annonce officielle de son éviction. Le jour suivant, elle déclarait alors qu’elle était prête à succéder à son époux. « Je dis à M. Mugabe : vous devriez (…) me laisser prendre votre place » a-t-elle lancé devant des milliers de personnes dans un stade de Harare. « N’ayez pas peur. Si vous voulez me donner votre poste, donnez-le moi librement » a ajouté la Première dame.

Un destin présidentiel dont se convainc de plus en plus Grace Mugabe, surtout avec l’ossature politique actuelle au Zimbabwe. L’opposition est aujourd’hui réduite à sa plus simple expression. Le principal opposant Morgan Tsangirai est, en effet, affaibli par un cancer qui l’a écarté de la scène politique.

Née le 23 juillet 1965, Grace Mugabe a eu trois enfants avec Robert Mugabe. Pour certains, son activisme politique et son implication dans la vie publique est cachent un processus de toilettage politique pour l’aider à prendre finalement le meilleur emploi du Pays.

NegroNews

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