RDC : LA RETRAITE DORÉE DES EX-MINISTRES DE KABILA

Des décrets signés en novembre dernier par Bruno Tshibala, Premier ministre de la République démocratique du Congo, à un mois de la fin du mandat de son gouvernement, octroie des avantages à vie à ses ministres.

On peut le dire, en RDC, quand on a été ministre, on peut rendre son tablier sans s’inquiéter de sa santé financière. C’est du moins une vérité qui s’applique à l’ensemble des ministres ayant servi dans le dernier gouvernement Bruno Tshibala.

Les décrets présentés aux médias locaux lors d’une conférence de presse, lundi 4 février, ont été signés en novembre, à quelques semaines de l’élection présidentielle du 30 décembre. Ils octroient des avantages à vie aux anciens ministres congolais, qui avaient droit à une indemnité de sortie égale à six mois de salaire.

Désormais, les anciens Premiers ministres doivent bénéficier d’une indemnité mensuelle estimée à 30 % des émoluments du Premier ministre en fonction. Les anciens chefs de gouvernement ont également droit à une indemnité mensuelle de logement de 5.000 dollars US, à un passeport diplomatique, à des soins médicaux au pays et à l’étranger.

Les anciens ministres, eux, bénéficient d’une indemnité mensuelle de 30 % des émoluments des ministres en fonction, d’une indemnité mensuelle de logement fixée à 1.000 dollars US et d’un titre de voyage en business class.

Ces avantages concernent le Premier ministre, le vice-Premier ministre, les ministres d’Etat, les ministres, les ministres délégués, les vice-ministres, le secrétaire général du gouvernement et son adjoint. En tout, une soixantaine de personnalités du gouvernement sortant doivent en bénéficier.

Les décrets précisent que les Premiers ministres et ministres membres des gouvernements antérieurs à celui déchu du pouvoir à l’élection présidentielle du 30 décembre 2018 ne sont pas concernés par ces avantages.

La décision suscite de vives critiques en RDC. George Kapiamba, un membre de la société civile congolaise, a dénoncé un « pillage » des deniers publics.

Des privilèges onéreux accordés à vie à d’anciens hauts fonctionnaires dans un pays où plus de la moitié de la population vit dans une bien amère pauvreté…

NN

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