Réduction budgétaire du bureau du premier ministre, lutte contre la contrebande et lutte contre la corruption. Ce sont trois des mesures économiques d’urgence qui ont été annoncées en fin de soirée samedi 16 février par le premier ministre haïtien, Jean-Henry Céant, lors d’une allocution en créole diffusée à la télévision d’État, rapporte France 24.
« La première décision est de couper le budget de la primature de 30 % en suggérant à la présidence et au Parlement d’en faire autant », a déclaré Jean-Henry Céant.
L’homme politique a également suggéré de retirer tous les privilèges « non nécessaires » aux hauts fonctionnaires de l’État. « Aussi il faut retirer tous les privilèges non nécessaires aux hauts fonctionnaires de l’État comme les frais d’essence, de téléphone, les voyages inutiles à l’étranger et les quantités de consultants », a-t-il ajouté.
Dans son discours d’une vingtaine de minutes, le chef du gouvernement a également indiqué que l’accent serait mis dans la lutte contre la corruption et la contrebande frontalière. Des rencontres avec le secteur privé sont annoncées pour envisager une hausse du salaire minimum.
Ce discours fait suite à l’allocution du président Jovenel Moïse qui, après une semaine de mutisme malgré la contestation de la rue, a appelé au dialogue jeudi.
Depuis le 7 février, les manifestations se sont multipliées à travers les principales villes du pays, qui ont subi d’importants dégâts matériels. Issus en majorité des quartiers les plus pauvres, les contestataires ont réclamé la démission du président et de meilleures conditions de vie. Sept personnes ont été tuées dans les violences.
Sans attendre l’allocution du Premier ministre, certains groupes de l’opposition avaient déjà lancé plusieurs appels à manifester dans la capitale pour les journées de dimanche et lundi.
Opri Avérroèse Kalet
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