Nathalie Fanfant est deuxième sur la liste UMP pour les municipales dans le XXe arrondissement de Paris. Rencontre avec une Martiniquaise que rien n’effraie.
Nathalie Fanfant est la première à la reconnaître: son ascension politique s’est faite à la vitesse de l’éclair. Entre le jour où elle s’est investie aux côtés de Jean-Jacques Giannesini dans le 19e arrondissement de Paris et sa candidature aujourd’hui pour les municipales dans le XXe arrondissement de Paris, il ne se sera passé que huit petites années.
Une simple militante devenue secrétaire nationale
Huit ans pendant lesquels, elle n’a pas arrêté. L’entrée en la matière se fait avec la campagne pour la présidentielle de 2007. Son candidat, c’est Nicolas Sarkozy. S’ensuivent les élections municipales de 2008 puis les régionales de 2010. En 2011, Nathalie Fanfant est nommée secrétaire nationale de l’UMP en charge des luttes contre les discriminations. L’année qui suit, elle est candidate aux législatives dans la 15e circonscription de Paris.
Entre l’investissement sur le plan local et les responsabilités nationales, la marche est haute, mais franchie sans hésitation. « A aucun moment je n’ai eu peur, assure la Martiniquaise. Je pense que c’est ma force en politique, je n’ai pas peur d’aller de l’avant, au combat s’il le faut ».
Un père militant de l’Ojam
Le sourire est large, le corps menu et le regard droit. « Le courage et la détermination », ce sont les traits de caractère qu’elle assure avoir retrouvés chez Nicolas Sarkozy, dont elle apprécie le coté fonceur.
Côté familial, la politique la politique, on connaît. Le père de Nathalie Fanfan, Léon Sainte-Rose, était un des initiateurs de l’Ojam, l’Organisation de la jeunesse anticolonialiste martiniquaise. On est loin des combats de l’UMP. « Mes parents nous ont transmis la conscience politique, mais pas l’activité, ils nous ont préservés ».
Aujourd’hui, que ce soit sur la vidéo surveillance ou l’ouverture des commerces tard le soir sur les Champs-Elysée, Nathalie Fanfant est dans la droite ligne de son parti. Tout juste le nom de Claude Guéant, ancien ministre de l’Intérieur, qui assurait notamment que « toutes les civilisations ne se valaient pas », passe mal. Jean-François Copé, en revanche a tout son soutien, notamment sur l’affaire des « pains au chocolat ».
Le XXe arrondissement de Paris: un char d’assaut
A 43 ans, mariée au bassiste Thierry Fanfant, mère de trois adolescents, Nathalie Fanfant déborde d’énergie. Mais quand on la questionne sur ses ambitions politiques à moyen et long terme, elle assure ne penser qu’à son arrondissement, le XXe, « un char d’assaut ». Ses priorités pour cette ville dans la ville de près de 200 000 habitants: la propreté, la sécurité, l’emploi.
Un temps pressentie pour être tête de liste, Nathalie Fanfant apparaît finalement en deuxième position, derrière Atanase Péristan. Un choix de Nathalie Kosciusko-Morizet, la candidate UMP dans la capitale, qui n’a généré aucune amertume, affirme l’intéressée. « Il n’y a pas que des avantages à être tête de liste », sourit-elle.
Plus tard, alors qu’elle revient sur son expérience au législatives de 2012 elle révèle avoir été marquée par la « violence » de ses adversaires socialistes de l’époque. La circonscription avait été remportée par la socialiste George-Pau Langevin, entrée au gouvernement depuis. « Au moins quand on est derrière le chef, on ne prend pas les coups de manière frontale ».
Source :
http://www.la1ere.fr/2014/
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