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[POLITIQUE] LA CHINE REFUSE LES VISAS AUX COMMERÇANTS CAMEROUNAIS

Privés de ce document de transport depuis le début de l’année en cours, les opérateurs économiques de la métropole économique sont invités à s’approvisionner désormais sur place dans les centres commerciaux chinois qui pullulent dans la ville. Criant à l’injustice, ils ont approché, en vain, le chef antenne Minrex de Douala sur qui pèsent des soupçons de corruption.Depuis janvier 2013, les services consulaires de la République populaire de Chine basés à Douala refusent catégoriquement de délivrer les visas à tout demandeur, notamment les commerçants du marché central de Douala et ses environs. Ces derniers s’étaient déjà habitués à effectuer le déplacement de l’Empire du Soleil Levant pour s’y ravitailler en marchandises de toutes sortes. Sur place, ils étaient alors en mesure de contrôler la qualité et la quantité des marchandises au moment de l’embarquement. Il faut dire qu’il s’agit d’une opération très délicate qui nécessite la présence effective du propriétaire de la marchandise. Sinon, lors du débarquement, on enregistre jérémiades et grincements de dents. Très souvent à la place portuaire de Douala, on reste médusé devant un tel qui se plaint des marchandises avariées ou devant un tel autre qui se plaint des quantités insuffisantes. Raison pour laquelle les importateurs avisés tiennent toujours à surveiller personnellement l’embarquement de leurs marchandises. Etant donné que le consulat de Chine à Douala ne veut plus délivrer de visa, les commerçants du marché central de Douala et ses environs sont appelés à s’approvisionner désormais sur place. Notamment dans les magasins et autres centres commerciaux tenus par des commerçants chinois que l’on retrouve presque partout dans la métropole économique, principalement du côté de Akwa, le centre des affaires et ses environs.

Ici et là, rien ne rassure des quantités de marchandises disponibles en stocks. N’ayant plus de choix, on impose aux commerçants les seuls produits trouvés sur place surtout la qualité recherchée. Les commerçants camerounais de par leurs expérience ont la maitrises des produits prisés par les consommateurs camerounais. Entretemps, les Chinois, eux, peuvent facilement aller se ravitailler dans leur pays et revenir, rassurés de faire de bonnes affaires au regard notamment de la qualité et des coûts pratiqués en Chine comparativement aux marchandises écoulées sur place. D’où le cri d’injustice lancé par les commerçants du marché central de Douala et ses environs.

Dans l’espoir de faire revenir le consul de Chine à des meilleurs sentiments, ils ont approché le chef d’antenne du Ministère des relations extérieures de Douala à travers une requête datée du 07 février 2013. « Depuis plus d’un mois, les opérateurs économiques du marché central de Douala et ses environs (marché des femmes, Congo, Nkololoun et Mboppi) ne peuvent pas voyager pour aller se ravitailler en Chine. Malgré maintes négociations, le Consul est formel, il nous demande d’aller nous ravitailler au Centre commercial chinois d’Akwa », s’étaient-ils plaints. Las d’attendre la réaction du chef antenne Minrex (Ministère des relations extérieure) de Douala, les commerçants auraient plutôt découvert la collusion entre ce dernier et le consul. En effet, dénoncent-ils, le chef antenne du Minrex aurait trouvé une faille pour se frotter les mains sur le dos des demandeurs de visa chinois. C’est que, apprend-on, il suffit pour ce fonctionnaire du Minrex de faire une recommandation au consul pour que celui-ci s’exécute.

Et, bien évidemment, les témoignages concordants font état de ce que la recommandation du chef antenne du Minrex est subordonnée à un « minuscule » de la part du demandeur de visa chinois. Quelques rares commerçants du marché central de Douala et ses environs qui sont allés se ravitailler en Chine grâce à la lettre de recommandation du chef antenne du Minrex. Ceux qui ne connaissent pas encore le « tuyau » mis sur pied par ce dernier sont obligés, à leur risque et péril, de transiter par des pays africains voisins, notamment le Congo, le Bénin, Mali, Niger, etc., d’où ils obtiennent facilement le précieux document de voyage, malgré les coûts du transport élévés.

Assurément, la restriction de la délivrance du visa chinois porte un sérieux coup à une amitié sino camerounaise qui se consolide et se raffermit au fil des jours. En témoignent la coopération économique entre la chine et le Cameroun qui a pris une ampleur inattendue ces dernières années dans l’intérêt des deux pays et surtout la volonté maintes fois réitérée pour le partenaire chinois d’apporter au Cameroun nombre d’infrastructures que les autres partenaires n’ont pas pu mettre en place en près de 60 ans.

Source : camer.be

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