• Accueil
  • >
  • POLITIQUE
  • >
  • [POLITIQUE] HAÏTI: LA RUE INVITE LE PRÉSIDENT À PARTIR

[POLITIQUE] HAÏTI: LA RUE INVITE LE PRÉSIDENT À PARTIR

Des milliers d’Haïtiens ont à nouveau manifesté vendredi à Port-au-Prince pour exiger la démission du président Michel Martelly et du Premier ministre Laurent Lamothe, et réclamer la tenue d’élections libres.

«A bas Martelly, à bas Lamothe chef de la corruption. Ils doivent partir», scandaient les manifestants, qui se sont arrêtés brièvement devant le siège du gouvernement situé dans le centre de la capitale.

Le mandat du parlement actuel prendra fin le 12 janvier 2015, mais le gouvernement de Michel Martelly a reporté les élections législatives et municipales qui étaient initialement prévues le 26 octobre, sans fixer de nouvelle date, provoquant une crise politique.

L’opposition craint que le vide parlementaire ne conduise Michel Martelly à gouverner par décrets.

Vendredi, les manifestants ont bloqué des rues avec des tas de pierres, et des jeunes ont enflammé des pneus et des barricades. Des manifestations avaient aussi eu lieu mardi.

«Nous sommes là pour réclamer la libération des femmes qui ont été arrêtées lors de manifestations anti-gouvernementales et gardées en prison sans être jugées», a dit Soeurette, une pancarte à la main.

«Nous réclamons le départ de cette équipe et la tenue d’élections libres honnête et démocratiques», a lancé un manifestant.

La police a bloqué les accès au palais national, provoquant la colère des manifestants qui se sont dispersés après avoir renversé des poubelles dans les rues avoisinantes.

«Une fois de plus, la police contrôlée par le pouvoir a empêché à la population de s’exprimer et de manifester devant le palais», a reproché l’ex-sénateur Louis Gérald Gille, proche de l’ancien président Aristide.

Jeudi, plus de 20 partis de l’opposition ont fait part de leur préoccupation devant l’éventualité que le président Martelly dirige le pays par décrets.

«Nous sommes alarmés par le risque de déficit de représentativité du Parlement haïtien au 12 janvier 2015 étant donné qu’aucune des élections prévues n’a eu lieu au cours des trois dernières années», lit-on dans le texte.

Le président haïtien Michel Martelly a annoncé vendredi soir la formation d’une commission composée de «personnalités crédibles et honnêtes» pour étudier une solution de sortie de crise.

«Mes frères et mes soeurs, le pays est divisé, les problèmes sont nombreux et compliqués», a reconnu le président haïtien dans une adresse à la nation diffusée par la télévision nationale d’Haïti (TNH).

«J’ai mis sur pied une commission de consultations avec des personnalités crédibles et honnêtes pour faire des recommandations au président qui doit prendre la meilleure décision pour débloquer la crise», a notamment déclaré M. Martelly.

Vendredi, plusieurs milliers de personnes ont manifesté, bloquant plusieurs artères dans la capitale d’Haïti pour exiger la démission du président et du premier ministre Laurent Lamothe.

Depuis deux mois, le président Martelly a ouvert une série de consultations où il a rencontré des représentants de plusieurs secteurs pour recueillir leurs points de vue sur la crise politique née de la non-tenue à temps d’élections pour le renouvellement des deux chambres du Parlement et des municipalités.

M. Martelly qui reconnaît que les opinions sont partagées sur une sortie de crise, a désigné 11 personnes pour étudier les différentes propositions dégagées des consultations qui ont été boudées par l’opposition.

La Commission, qui compte un évêque de l’Église catholique, un pasteur et un évêque anglican, est composé entres autres, de deux anciens sénateurs, d’un juriste, d’une historienne, d’un syndicaliste et d’un leader paysan.

«J’accorde huit jours à la Commission pour me faire des propositions. Entre temps, je reste ouvert et à l’écoute de tous», a assuré le chef de l’état.

M. Martelly, qui n’a pas réussi à organiser des élections dans le pays depuis son arrivée au pouvoir, soit en mai 2011, doit faire face à une contestation qui prend de plus en plus d’ampleur.

Ses adversaires de l’opposition le soupçonnent de vouloir diriger seul par décret à partir du 15 janvier 2015, date à laquelle le mandat du Parlement haïtien prend fin.

Sources: http://www.liberation.fr/monde/2014/11/28/haiti-nouvelles-manifestations-contre-le-gouvernement-pour-reclamer-des-elections_1153043

http://www.lapresse.ca/international/amerique-latine/201411/29/01-4823579-haiti-martelly-forme-une-commission-pour-une-sortie-de-crise.php

Commentaires

commentaires

  • facebook Facebook
  • googleplus GooglePlus
  • twitter Twitter
  • linkedin Linkedin
  • linkedin Telegram
Précédent «
Suivant »

Suivez-nous sur Facebook

DailyMotion random video