« Singe congolais », « négresse », « ministre bonga-bonga » : voilà moins d’une semaine qu’elle a été nommée ministre de l’Intégration en Italie et déjà Cecile Kyenge doit faire face à un déluge d’insultes racistes.
Cette ophtalmologue, originaire de la république démocratique du Congo, est la première femme noire à obtenir un portefeuille ministériel, ce qui n’est pas du goût de certains parlementaires et militants d’extrême droite.
“Je ne suis pas une femme de couleur, je suis noire, c’est important de le dire, et je le répète avec fierté. Nous devons faire tomber ces murs : ne pas connaître l’autre rend méfiant et augmente les discriminations. L’immigration est une richesse, les différences une ressource”, a-t-elle tenu à rappeler lors d’une conférence de presse.
La Ligue du Nord se déchaîne contre Cecile Kyenge à l’Assemblée, à la télévision et sur internet : outre sa couleur de peau, ce sont ses idées qui posent problème aux militants d’extrême droite. La ministre souhaite par exemple que la citoyenneté italienne soit désormais basée sur le droit du sol et non sur le droit du sang.
Au-delà du racisme, la vie politique italienne est également empoisonnée par le machisme. La présidente de la Chambre des députés a elle dénoncé, ce vendredi, les menaces sexistes faites aux femmes, notamment celles dont elle a fait l’objet depuis son élection à la tête de l’Assemblée.
Source : Euronews
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