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NELSON MANDELA : RETOUR SUR « LE TRIOMPHE DE L’ESPRIT HUMAIN »

« J’ai dédié ma vie à la lutte pour le peuple africain. J’ai combattu la domination blanche et j’ai combattu la domination noire. J’ai chéri l’idéal d’une société démocratique et libre dans laquelle tous vivraient ensemble, dans l’harmonie, avec d’égales opportunités. C’est un idéal que j’espère atteindre et pour lequel j’espère vivre. Mais, si besoin est, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir. ». Cinq phrases qui ont précédé la libération de l’homme qui était la voix des opprimés, lors de son procès après 27 ans d’isolement à la prison de Robben Island.

Nelson Mandela, l’« homme comme les autres, un pêcheur qui essaye de s’améliorer », comme il se définissait, est né le 18 juillet 1918, dans la province du Cap où il se souvient avoir « écouté les anciens de ma tribu raconter les histoires d’autrefois, le bonheur d’autrefois et puis les guerres livrées par nos ancêtres pour défendre notre patrie », avait-il révélé. Serait-ce dans ces récits que le jeune homme devenu avocat avait puisé sa détermination à combattre les inégalités raciales dans son pays.

En 1962, Mandela est condamné avec huit camarades de l’ANC, à la prison à vie pour « haute trahison et tentative de renversement par la force du gouvernement » blanc. En effet, Mandela, appartenait à la génération des jeunes instruits et urbanisés, qui avait décidé de dire Non aux colonisateurs blancs. Il restera enfermé pendant 27 ans, un quart de siècle au cours duquel il deviendra le prisonnier le plus célèbre et le plus respecté du pays. Vingt-sept années pendant lesquels il sera interdit de nommer et de diffuser des images du jeune rebelle.

Et 27 ans plus tard, l’idéal de Mandela n’avait guère changé. Après sa remise en liberté, qu’il a refusé de négocier contre son combat politique, le « fauteur de troubles » reviendra fort du haut de ses 73 ans. « On craint d’apercevoir un frêle vieillard, voûté, abîmé, malade peut-être. Et c’est un miracle. Il se tient, grave, droit comme un I, prenant son épouse, Winnie, par la main » s’étonnera l’écrivain Nadine Gordimer, « On avait peur qu’il ne soit pas à la hauteur de son mythe, Dieu merci, ces craintes étaient infondées », s’exclamera à son tour Mgr Tutu.

Le 10 mai 1994, l’homme qui était né pour diriger, prendra enfin le pouvoir, devenant ainsi le premier président sud-africain élu démocratiquement. « Jamais, plus jamais, ce beau pays ne vivra l’oppression des uns par les autres (…). L’humanité ne connaîtra pas plus grand accomplissement. Que règne la liberté ! ». Mandela aura à son tour livré et gagné la guerre contre le colonisateur pour défendre sa patrie, à l’instar de ses ancêtres.

Il a vaincu l’apartheid, a redistribué les richesses du pays entre les minorités blanches et la majorité noire. Le monde entier a salué son combat, le combat de sa vie. À travers le monde, des écoles, des monuments, des rues portent son nom, d’aucuns diront de lui « c’est la personnification de l’avenir », d’autres en diront « « le triomphe de l’esprit humain, le symbole de la grandeur d’âme née dans l’adversité », pour l’Afrique, il restera le libérateur, le « human capital ». Mais pour lui-même il n’était « ni un saint ni un prophète », mais juste « un homme comme les autres, un pécheur qui essaie de s’améliorer ».

Père de 6 enfants et époux de Graça Machel, ancienne veuve Samora Machel. Nelson Rolihlahla Mandela mourra en 5 décembre 2013, à l’âge de 95 ans à Johannesburg, emportant dans son cœur l’espoir que son œuvre perdure à travers les générations.

NegroNews

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