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L’IVOIRIEN TUÉ À TUNIS A ÉTÉ INHUMÉ DANS SA VILLE NATALE

Falikou Coulibaly, l’ivoirien poignardé à mort dans la nuit du dimanche à lundi à La Soukra, dans la banlieue nord de Tunis, sera enterré vendredi 28 décembre en Côte d’Ivoire, dans sa ville natale de Oumé, située au centre-est du pays. La dépouille de ce représentant de la communauté ivoirienne de Tunisie a été rapatriée la veille.

Accidentelle ou préméditée, la mort de cet ivoirien a suscité de nombreuses mobilisations organisée en vue de dénoncer ce que beaucoup d’Africain subsahariens vivant en Tunisie perçoivent comme un crime raciste. Lundi, déjà, plusieurs centaines de manifestants se sont rendus devant l’hôpital Mongi Slim, où Falikou Coulibaly s’est éteint, avant de marcher jusqu’à l’ambassade de Côte d’Ivoire. Ils se sont à nouveau rassemblés le lendemain, avenue Bourguiba, au centre de la capitale, pour dénoncer les violences dont sont victimes les subsahariens et l’absence de réaction des autorités tunisiennes.

La mobilisation s’est prolongée mercredi soir, au domicile du défunt alors que son cercueil atterrissait en Côte d’Ivoire.

S’exprimant sur les conditions de la mort de Falikou, le vice-président de l’Association des Ivoiriens actifs de Tunisie (ASSIVAT) a émis des doutes sur la thèse policière d’un braquage qui a mal tourné. Il pointe du doigt les motivations xénophobes du meurtre. « Quand on voit qu’il a reçu plusieurs coups de poignards et qu’ils ont laissé son téléphone, on se dit que c’est un crime raciste », a-t-il affirmé avant d’ajouter : « La mort de Falikou peut faire changer beaucoup de choses, il n’est pas mort en vain. Falikou est un leader, son combat, c’était de réclamer justice et demander la fin du système des pénalités ».

En Aout, Falikou Coulibaly avait, en effet, dénoncé, dans l’émission Observateurs de France 24, le caractère raciste d’attaques visant des Ivoiriens de la capitale tunisienne. À propos de récentes agressions commises dans son quartier, il déclarait, en effet : « La police nous a dits au téléphone qu’il s’agissait d’un problème lié au banditisme et à la délinquance. Sauf que seuls des Ivoiriens ont été ciblés : il y a donc un aspect purement discriminatoire. Ces jeunes profitent de la vulnérabilité de ces personnes, car ils savent qu’ils ne seront probablement pas punis ». À cette époque, il était loin de penser que quatre mois plus tard, il succomberait, lui-même, sous les coups d’une attaque de la même nature.

Stéphane Baï

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