Voilà maintenant 6 mois que la Coupe d’Afrique des Nations s’est achevée au Gabon, sur une victoire des Lions Indomptables du Cameroun face aux Pharaons égyptiens. Mais aujourd’hui l’heure n’est plus à la célébration, plutôt à l’organisation, car en 2019, c’est au Cameroun que l’Afrique s’est donnée rendez-vous, pour célébrer le football. Stades, infrastructures, structures hôtelières, routes, le pays dispose de 18 mois seulement pour finaliser les préparatifs de cette compétition de grande envergure. Et pour Patrice Mboma, les choses ne sont pas si sûres.
L’ex-attaquant des « Lions Indomptables » tire la sonnette d’alarme à 18 mois de la CAN 2019. Pour cause, les travaux de réfection et de construction traînent. « Lorsque je discute avec les gens au Cameroun au sujet de la construction du stade à Douala, de l’état des routes et du stade à Bafoussam, du grand stade Paul Biya, rien n’avance ou presque. Pas suffisamment vite en tout cas. (…) Je n’ai pas fait d’études à l’École Nationale des Ponts et Chaussées mais j’ai quand même vu grandir certains projets de stades. Même si on peut compter sur l’efficacité d’entreprises turques, portugaises ou chinoises pour délivrer les enceintes en un temps record, je me dis qu’il aurait été bon d’agir pour qu’il n’y ait pas aujourd’hui la moindre interrogation ».
En effet, le président algérien Kheireddine Zetchi a glissé, par l’intermédiaire de la confédération algérienne de football, un mot au président de la CAF, en lui expliquant que, s’il le fallait, il se porterait candidat à l’organisation de cette compétition. Sur quelles bases le feraient-ils ? Nul ne sait. À moins que le président Zetchi soit informé de toutes les difficultés que rencontre le Cameroun dans l’organisation de la compétition, comme le suppose le camerounais Mboma. Même si ce dernier n’apprécie guère la manière donc l’Algérie s’y est pris, sachant que les CAN 2019, ainsi que les deux à venir ont déjà été attribuées.
Même si aujourd’hui des bruits de couloir supposent que la CAN 2019 a été attribuée au Cameroun en partie grâce à l’appui d’Issa Hayatou, l’ancien président de la Confédération africaine de football, pour Patrick Mboma, le reve reste intact. « Le Cameroun doit se montrer à la hauteur d’une telle compétition. Ça ne doit pas dépendre de qui est à la tête de la CAF. Durant les trois semaines de compétition, quoiqu’il arrive, il faudra être bon. Il ne faudra pas avoir de regrets. Je fais partie de ceux qui rêvent de cette CAN depuis son attribution, et même avant. […] Je n’aimerais pas que ce rêve soit brutalement enlevé par ces retards dans l’organisation… ». A-t-il conclu lors de son interview à RFI.
NegroNews
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