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L’efficacité de l’armée française au Sahel de plus en plus contestée

Alors que la France se prépare à honorer ses 13 soldats décédés lundi soir dans une opération au Mali, certains politiques et experts estiment qu’il faut repenser la mission anti-terroriste au Sahel dans l’optique d’un retrait des troupes.

Dans un communiqué délivré ce mercredi, en réponse à ceux qui demandent le retrait des troupes du Sahel, la porte-parole du gouvernement français, Sibeth Ndiaye, a déclaré que « la France est là ou elle doit être, afin de poursuivre sa mission ».

Suite aux attentats qui persistent dans la région du Sahel, Jean-Vincent Brisset, ancien général de brigade aérienne et directeur de recherche à l’IRIS, a révélé : « 4 500 militaires français et quelques milliers de soldats internationaux pour sécuriser trois millions de kilomètres carrés, c’est mission impossible. On le constate tous les jours. Les soldats africains sous-équipés et sous entraînés et les djihadistes, mobiles sur la zone, restent incontrôlables ».

Contrairement au le général Trinquand qui pense qu’avec 4 500 soldats sur zone, la France est au maximum de ses capacités. « Il faut plus d’investissement de nos partenaires européens et africains », a-t-il déclaré, puisque selon lui, les États régionaux comme le Burkina Faso ne sont pas assez présents dans la région, ce qui permet l’implantation djihadiste.

Au Mali, la présence de la force Barkhane (armée française) et ainsi que du contingent onusien (Minusma) est de plus en plus contesté, en raison de leur incapacité à endiguer la menace terroriste. Pour beaucoup, en effet, les Français ne sont pas là pour aider les pays d’Afrique de l’Ouest, mais plutôt, pour leurs intérêts. Un désaveu embarrassant selon Bastien Lachaud, député de la France Insoumise. « En 2013, nous étions accueillis en héros, aujourd’hui les Maliens manifestent contre la présence française, a-t-il déploré. Or, la résolution du conflit doit passer par le peuple ».

Le président sénégalais Macky Sall s’interrogeait également sur les moyens déployés. Près d’une perte de 30 000 soldats en six ans de guerre dont il est difficile d’avoir des réponses favorables. Pour le général Dominique Trinquand, les enjeux sont bien trop importants pour remettre en question l’opération. « On essaye de neutraliser les djihadistes dans la zone centre pour les empêcher de prendre Bamako », a-t-il affirmé.

Awa TRAORÉ

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