L’ANC A DEMANDÉ À JACOB ZUMA DE DÉMISSIONNER

Le Congrès National Africain (ANC), le parti au pouvoir en Afrique du Sud a décidé de « rappeler » le président Jacob Zuma qui jusqu’à présent refuse de démissionner.

Cette décision, qui n’a pas été confirmée officiellement, a été prise à l’issue d’une très longue réunion à huis-clos du principal organe dirigeant de l’ANC, ont précisé ces médias en citant des sources non identifiées. « Cela a pris treize longues heures mais le Comité national exécutif (NEC) de l’ANC a décidé de rappeler Jacob Zuma de son poste de chef de l’Etat », a écrit le site d’informations The Times.

Selon le secrétaire général du parti, Ace Magashule, le président a accepté le principe de se retirer, mais à ses conditions, dans un délai de trois à six mois, ce que l’ANC juge inacceptable. « Nous ne lui avons donné aucune date butoir » mais « je sais que le président va répondre demain » (mercredi) à l’ordonnance du parti de quitter le pouvoir, a précisé Magashule.

Quant au président, Jacob Zuma, il a estimé aujourd’hui « très injuste » l’ordre de son parti, lui enjoignant de démissionner, estimant qu’il n’avait rien fait qui justifie une telle décision. « C’est très injuste que ce sujet soit soulevé en permanence« , a déclaré le président Zuma lors d’un entretien en direct accordé à la télévision publique SABC. « Qu’est-ce-que j’ai fait ? Personne n’est capable de me donner des raisons », a-t-il ajouté en parlant de l’ANC. « Si le parlement dit qu’il ne me veut pas, je partirai », précise Zuma alors que les députés ont prévu de se prononcer demain sur une motion de défiance contre lui.

L’ANC est déterminé à aller très vite. Le parlement devrait élire «d’ici vendredi» le nouveau chef de l’ANC et actuel vice-président du pays, Cyril Ramaphosa, au poste de président de la République, a précisé Paul Mashatile. Depuis son arrivée à la tête du parti en décembre, Cyril Ramaphosa tente en vain d’obtenir au plus vite une sortie en douceur du chef de l’Etat, afin d’éviter une catastrophe électorale en 2019.

Mais Jacob Zuma, dont le mandat expire normalement l’année prochaine, n’a aucune obligation juridique de se soumettre à l’ordre de son parti de démissionner.

 

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