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L’AFRIQUE PRISE D’ASSAUT PAR DES PESTICIDES FRANCAIS ET SUISSES ‎

L’ONG suisse Public Eye a fait une terrible révélation en mai dernier. Au vu des documents confidentiels qu’elle a pu consulter, la Suisse et la France exportent des pesticides en direction des pays sous-développés, mais aussi et surtout, en voie de développement, alors même que ces produits, en raison de leur dangerosité, sont formellement prohibés sur leurs sols (France, Suisse). ‎

L’ONG semble claire à ce sujet, l’Atrazine et le paraquat ‎ » font partie des pesticides les plus toxiques au monde »‎. L’atrazine est un perturbateur endocrinien qui affecte le système reproducteur et augmente les risques de cancer. Quant au paraquat, il cause chaque année des milliers d’empoisonnements et est lié à plusieurs maladies chroniques, dont la maladie de Parkinson.

Pour ce qui est de la Suisse, les pays visés sont essentiellement, entre 2012 et 2016, l’Argentine, le Brésil, le Cameroun, la Chine, l’Inde, le Pakistan, le Pérou et la Thaïlande. Pour ce qui est de la France, elle n’exporte que l’Atrazine, mais principalement en direction des pays africains.

Autant les données concernant la Suisse ont nécessité des investigations, autant, pour ce qui est de la France, avec l’attitude condescendante qui est la sienne à l’égard de l’Afrique, elle met ces données à disposition via l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) sur son site.

Il faut dire que ces déchets envoyés vers les zones indiquées, le sont en violation de toutes les conventions ayant force en la matière. Ainsi, par cette pratique malsaine, les termes de la Convention de Bâle et de celle de Bamako sont régulièrement violés. ‎En effet, la convention de Bâle interdit « l’exportation de déchets dangereux et d’autres déchets dans les Parties qui ont interdit l’importation de tels déchets », tandis que, celle de Bamako stipule que sont considérés comme déchets dangereux « les substances dangereuses qui ont été frappées d’interdiction […] dans les pays de production pour des raisons de protection de la santé humaine ou de l’environnement ».

Quelle est donc l’utilité de ces conventions, si chacun des États-partis, n’en fait qu’à sa tête ? Le ‎Cameroun, pays signataire de la convention de Bamako, a reçu son lot de pesticides dangereux de la Suisse. Le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, l’Ethiopie, le Mali et le Soudan, qui ont reçu au total 33 cargaisons d’atrazine de la France depuis 2004, sont également signataires de ladite convention.

À l’heure où l’on nous parle avec insistance de l’Accord de Paris, il est nécessaire qu’on se questionne sur l’utilité de tous ces textes, si leur application doit-être unilatérale. ‎

NegroNews

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