L’AFRIQUE, POUBELLE DES VÊTEMENTS JETÉS

Le continent africain est définitivement, pour l’occident, l’espace approprié pour recevoir toutes formes de déchets. Que ceux-ci soient électroniques, automobiles, ménagers et autres, leur destination finale est généralement le continent africain. Une enquête révélée par « BBC » démontre qu’à ces nombreux déchets s’ajoutent les vêtements usés, déchirés.
Ces vêtements ont un itinéraire bien déterminé dont le point de chute finale est connu d’avance. Généralement, après avoir été jetés, ou lorsque personne ne veut les achetés, les vêtements sont envoyés en Inde, plus précisément à Panipat. De là, ils sont introduits dans un commerce international d’occasion.

Ces vêtements qui proviennent en général du monde occidental et particulièrement du Royaume-Uni et des États-Unis n’ont pas vocation à rester en Inde. Si le pays est le premier importateur de vêtements usés devant des pays comme la Russie et le Pakistan,‎ les importateurs de vêtements ont tout de même besoin d’une licence du gouvernement. Celle-ci n’est délivré que dès l’instant où l’acheteur offre des garanties que les vêtements ne seront pas vendus en Inde, mais bien exportés de nouveau.‎‎ Le but d’une telle manoeuvre est de protéger les fabricants locaux.

Le sort de ces vêtements déchirés est le suivant. Avant d’être déchiquetés, ils sont dépouillés de tout ce qu’il y a de récupérable, boutons, fermetures, sans oublier étiquettes. Ces étapes étant passées les tissus déchiquetés sont classés par couleurs. Là commence la transformation. En effet, les vêtements sont décomposés en simple fils pour être tissés de nouveau. « Ceci est ensuite envoyé à une machine plus grande qui mélange la laine, la soie, le coton et toute fibre artificielle comme le polyester et ensuite à une autre machine qui commence à tourner en fil », raconte Ashwini Kumar, un chef d’entreprise locale.

Le but de cette manoeuvre est tout simplement d’obtenir du fil qui servira à tisser ce que l’on qualifie de tissu de mauvaise qualité. C’est ce tissu dit de mauvaise qualité qui servira à fabriquer essentiellement des couvertures. Elles sont vendus à bon marché à des coûts inférieurs à 2 dollars US l’unité.

Le principal consommateur de cette industrie est l’Afrique. Régulièrement, ces commerçants sillonnent les pays africains, afin de trouver de nouveaux acheteurs pour leur tissu recyclé.‎ « Nos consommateurs en Afrique veulent des couvertures bon marché et nous nous efforçons de maintenir les prix bas », fait savoir le chef d’entreprise, Ashwini Kumar. Ils arrivent sur le marché africain dans des balots et le moins que l’on puisse dire est que, les commerçants africains se bousculent pour les avoir.

Mais l’Afrique n’a pas l’exclusivité de ces produits. Ils servent aussi ‎comme matériel de secours partout dans le monde durant les catastrophes naturelles ou non.

NegroNews

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