Ce jeune homme érythréen arrêté en mai 2016 par les autorités italiennes à Khartoum au Soudan, est actuellement au cœur d’une affaire de trafic d’êtres humains.
Accusé d’organiser depuis plusieurs années de dangereux voyages clandestins, le passeur que l’on surnomme « Le Général » aurait en effet un palmarès représentant des dizaines de milliers de voyageurs clandestins à son actif. La fameuse arrestation du présumé Medhanie Yedego Mered est alors un véritable soulagement applaudit par le gouvernement soudanais et italien, une prise qui en effet fait office de bel exemple dans un contexte européen où les questions relatives aux problèmes associés à l’immigration clandestine sont au centre des débats politiques ; mais cette victoire va vite prendre une tournure saugrenue.
C’est seulement suite à son extradition vers l’Italie, que de nombreuses incohérences viennent sérieusement remettre en question la culpabilité du jeune homme Erythréen traduit devant le parquet de Palerme pour des faits dont il nie avoir connaissance tout simplement parce qu’il ne serait pas Medhanie Yedego Mered.
Coupable de porter son prénom
Michele Calantropo, avocat de la défense aurait à ce jour prouvé que le jeune homme incarcéré depuis plus d’un an et demi maintenant se nommerait en réalité Medhanie Tesfamariam Berhe.
Tout simplement victime d’une grotesque erreur judiciaire, du fait qu’il porte le même prénom que le dangereux trafiquant, la défense ayant accumulé plus d’une quarantaine de témoignages d’experts mais aussi de témoins ayant eu directement affaire à Yedego Mered et qui soutiennent clairement qu’il ne s’agit pas de l’homme en question, l’un d’entre eux Tasfie Hagosse, réfugié érythréen à Karthoum avait même à l’époque déclaré à l’AFP « Ce n’est pas le Général, il ne parle même pas arabe ! ».
Lors de la derniere audience qui a eu lieu le 22 janvier 2018, sont présentés à la cour de nouveaux témoignages et des photos du vrai Yedego Mered publiées et qui circulent librement.
L’opinion internationale s’insurge de parts et d’autres mais malgré cet amoncellement d’évidences qui innocente clairement le jeune Medhanie Tesfamariam Berhe, le procureur Ferrara et l’accusation s’obstinent à ne pas reconnaître leur erreur.
L’année 2018 sonnera-t-elle comme la fin de cet acharnement et de ce fiasco judiciaire du parquet Palermitain?
Mrs Prue
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