LA CÔTE D’IVOIRE REND HOMMAGE À PAPA WEMBA

Si, le monde de la musique s’en remet peu à peu, son héritage lui, ne peut être jeté aux orties. On s’en souvient tous, hélas, le 24 avril 2016 décédait sur scène lors de son ultime concert au Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua) à Abidjan, l’illustre chanteur congolais Papa Wemba.

Hier, lundi 24 avril 2017 en Côte-d’Ivoire, une place Papa-Wemba a été inaugurée. La petite plaque bleue portant l’inscription « place Papa Wemba », fixée sur un mur à quelques mètres de la scène, où la star de la musique s’était écroulée en plein spectacle lors du Femua. Elle a été inaugurée par le ministre ivoirien de la Culture, Maurice Bandaman, et son homologue congolais, Maurice Mashéké, en présence de deux des filles du défunt et de son orchestre, Viva la musica. Les deux ministres ont déposé auparavant une gerbe de fleurs sur un poster géant de l’artiste.

Témoignages et chants à la gloire de l’artiste :

« Papa Wemba s’en est allé mais son héritage demeure. Il nous appartient artistes d’ici et d’ailleurs d’assumer cet héritage culturel colossal que nous a légué Papa Wemba », a déclaré la voix nouée par l’émotion Salif Traoré, dit A’Salfo, le leader du groupe Magic System, tout de blanc vêtu. « Son grand mérite c’est d’avoir largement contribué à faire connaître la rumba congolaise à l’international. Il a lessivé ce genre musical en ajoutant des instruments électroniques », a affirmé de son côté, Maurice Mashéké.

Sur le podium était installée une chapelle ardente, entourée d’une dizaine de gerbes de fleurs surmontées par un poster géant sur lequel on pouvait lire :

« La Côte d’Ivoire te pleure, viva Wemba ». De nombreux chanteurs se sont succédés sur scène pour chanter ou délivrer un message. « On est venu pleurer Wemba, un monument », a dit la star de la chanson ivoirienne Aïcha Koné, qui n’était pas apparue en publique à Abidjan depuis plus de cinq ans.

La cérémonie s’est achevée par un défilé des membres de la Société des ambianceurs et des personnes élégantes (Sape) vêtus de costumes bigarrés. Papa Wemba était surnommé le prince de la Sape, un mouvement dont il a été l’un des organisateurs au Zaïre (actuel RDCongo) et qui se caractérise par les plus grandes audaces vestimentaires.

Un hommage rendu avant le Femua, qui commence ce mardi

Le Femua créé en 2008, a mis en place une programmation exceptionnelle pour cette édition, avec des têtes d’affiches comme Salif Keita, la star de la musique malienne, le chanteur de reggae ivoirien Tiken Jah Fakoly, Marema (Sénégal), Bisa kdei (Ghana), Black M et Singuila (France), et Soul Bangs, prix découverte RFI (Guinée). « L’Afrique face au réchauffement climatique » est le thème retenu cette année en vue d’impliquer les artistes du continent dans la lutte contre cette menace écologique. Le Femua se déroulera essentiellement à Anoumabo, un quartier pauvre d’Abidjan aux ruelles boueuses, où se côtoient habitations précaires et maisons modernes et qui a vu naître Magic System. L’année 2017 coïncide avec le 20e anniversaire de la création de ce groupe star de la musique ivoirienne, qui depuis son succès « Premier Gaou », enchaîne les tubes en Afrique et en Europe.

NegroNews

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