Les années passent et les faits se répètent. Aux États-Unis, depuis quelques années maintenant, on croirait vivre une haine anti-noire du côté des policiers. L’actualité ne tarit point de faits divers où les forces de l’ordre commettent des homicides sur des personnes issues de la communauté afro-américaines, prétendues dangereuses. Si ces faits sont déjà éprouvants pour les familles des victimes, à cela s’ajoute le fait que la justice justifie bien trop souvent les policiers coupables de ces crimes.
En août 2016, Sylville Smith, un jeune homme noir avait été abattu par un policier âgé de 25 ans. Ce jour-là, alors qu’il était en possession d’une arme, Sylville Smith avait été pris en chasse par Dominique Heaggan-Brown, qui le suspectait d’être impliqué dans une histoire de trafic de drogue. Le premier coup de feu du policier a suffi pour désarmer le jeune Sylville, mais lui seul a jugé utile de tirer une seconde fois sur sa victime déjà désarmée. Ce meurtre avait suscité de vives émeutes dans la ville de Milwaukee, pendant deux nuits dans le Nord des États-Unis.
Ce mercredi, la Cour a rendu son verdict et le policier en cause, Dominique Heaggan-Brown, a été acquitté des accusations qui pesaient contre lui. L’homme était accusé d’homicide par négligence. Au cours de ce procès, une question taraude : le deuxième tir était-il utile, puisque la victime avait alors perdu son arme. Les avocats du policier ont argumenté que leur client avait agi en légitime défense, forcé de décider rapidement s’il devait ou non faire usage de son arme à feu.
Dans la salle, les cris d’indignation saisissent les proches de la victime et les pleurs gagnent le clan des indignés. La communauté noire se sent encore trahie et abusée par cette justice qui n’en finit pas de justifier les crimes commis par les forces de l’ordre sur les noirs. Même si dans cette histoire, la victime et le policier étaient tous deux noirs.
NegroNews
Commentaires
commentaires