• Accueil
  • >
  • SOCIÉTÉ
  • >
  • ITALIE : LA MORT D’UNE IVOIRIENNE SUSCITE LA RÉVOLTE DANS UN CENTRE DE MIGRANTS

ITALIE : LA MORT D’UNE IVOIRIENNE SUSCITE LA RÉVOLTE DANS UN CENTRE DE MIGRANTS

On ne parlera jamais assez des conditions de vie misérables dans lesquelles vivent les migrants africains dans les pays qui les accueillent, souvent au bout de la traversée périlleuse de l’Atlantique. Car après avoir bravé la mort d’une mer déchaînée, ils doivent faire face au mépris du peuple d’accueil face à une immigration grandissante et non contrôlée. La faim, l’abandon, la maladie, la mort, telles sont les difficultés qui côtoient désormais leur quotidien. Même lorsque ces migrants sont mis en centre d’accueil.

C’est ce malheureux constat que l’histoire d’une jeune ivoirienne nous permet de faire. Elle s’appelait Sandrine Bakayoko et était âgée d’à peine 25 ans. Elle rêvait d’un avenir meilleur à celui qu’elle avait connu jusque-là, avec son compagnon, qui l’a accompagnée dans cette aventure. Après avoir traversé la Libye, Sandrine et son compagnon était en Italie depuis quatre mois maintenant. La jeune femme, visiblement, n’était pas au top de sa forme les jours qui ont précédé sa mort. Son compagnon Raconte à Corriere della Sera, un journal italien : « Elle était malade depuis des jours, a expliqué le compagnon de la jeune femme au. L’endroit n’était pas adapté pour les femmes ». Le lundi 02 vers midi, des témoins rapportent que la jeune Sandrine s’est évanouie dans les toilettes du centre, où elle a été retrouvée inerte, peut-on lire dans les lignes de Libération. Sandrine Bakayoko décédera cette nuit-là.

Dans la petite ville de Cona, près de Venise, les pensionnaires ont crié leur colère face aux mauvaises conditions de vie dans ce centre, qui héberge aujourd’hui 1500 personnes. Ils dénoncent également la lenteur avec laquelle les médecins ont entamé la prise en charge de la victime. Ceux-ci arrivés à 14 heures, soit deux heures après le malaise de la défunte, ont déclaré être partis juste après avoir reçu l’appel, et avoir essayé de la réanimer, sans résultat. Les migrants excédés par cet ensemble de négligences, ont brûlé des meubles et les employés se sont barricadés dans les bureaux. Personne n’a été blessé, comme rassure le quotidien Libération.

En marge de la réaction légitime des pensionnaires du centre d’accueil, des hommes politiques ont fait entendre leurs avis face à ce drame. Alors que le député de gauche Giovanni Paglia a rappelé qu’en novembre, le lieu avait été inspecté et que les mauvaises conditions de vie avaient été dénoncées : «La situation est pénible : la structure est surpeuplée et la vie quotidienne est insupportable », son confrère de l’extrême droite, Matteo Salvini, contre-attaque «Si on entre au gouvernement, on expulsera massivement les immigrés».

L’Italie qui depuis 2014, a été contrainte d’accueillir 500.000 migrants clandestins, ne cesse malgré tout de crier « à l’aide » à l’UE. A laquelle d’ailleurs, le président de la République, Sergio Mattarella rappelle : «C’est une erreur de penser que les immigrés sont des terroristes, a-t-il ajouté lors de ses vœux du nouvel an. Mais nous devons faire tous les efforts pour empêcher que des prédicateurs de mort arrivent dans notre pays», a t-il déclaré après que la police italienne a tué le terroriste de l’attentat de Berlin, en décembre dernier.

NegroNews

Commentaires

commentaires

  • facebook Facebook
  • googleplus GooglePlus
  • twitter Twitter
  • linkedin Linkedin
  • linkedin Telegram
Précédent «
Suivant »