[INSPIRATION] UN GUYANAIS, CHEF D’ENTREPRISE À 19 ANS

Il y a presque un an, Alixon-Alan landia ouvrait son propre garage automobile à Macouria. Le succès était immédiatement au rendez-vous. Retour sur le parcours atypique de ce jeune entrepreneur parti de rien…
« On pense souvent que j’ai 16 ans », s’amuse Alixon-Alan Jandia.

Cheveux ramenés en arrière en fines tresses et menton imberbe, il n’est guère beaucoup plus âgé.
En décembre, il fêtera ses 20 ans mais est à la tête de son garage automobile, à Soula 2, depuis déjà presque un an. « J’ai déclaré l’entreprise en octobre mais j’ai officiellement démarré le 14 novembre », précise-t-il en exhibant la carte professionnelle d’artisan qu’il conserve rangée dans son portefeuille. Comme un précieux sésame.

«Je suis fier de mon parcours, affirme-t-il. Je suis parti de rien, avec à peine 500 euros de capital. »
Aidé par le Pij (Projet initiative jeune), qui lui a accordé une subvention de 5000 euros, et surtout par son père — « la banque paternelle à taux zéro » sourit-il — il a pu créer sa SARL. « Ici, on a tout fabriqué de nos mains. On est allé chercher le bois en forêt, on a coulé le béton, monté les murs… »

 

«JE M’ACCROCHE. ÇA PAIERA»

Le garage d’Alixon-Alan Jandia a rapidement pris son essor. « Au début, je ne proposais que le lavage. Sur place, puis à domicile avec un fourgon tout équipé. »
Depuis janvier et l’embauche d’un ouvrier expérimenté, Jandia Auto Service fait aussi de la réparation mécanique.

Mais le jeune entrepreneur voit encore plus loin : Avant la fin de l’année, je ferai du montage de pneus. Je serai alors le seul à Macouria. J’engagerai aussi une équipe de laveurs. Et d’ici deux ans, j’agrandirai le garage car aujourd’hui, il déborde ; je reçois au minimum trois voitures par jour.

Passionné d’automobile depuis son plus jeune âge, Alixon-Alan a toujours rêvé de créer sa propre affaire.

« Je suis très indépendant », glisse-t-il.

Il y a deux ans, alors qu’il est en terminale ES, il plaque tout et s’inscrit à la mission locale. Ma mère voulait que je passe mon bac mais je ne voulais pas perdre de temps. » Stages après stages, il apprend son métier. Il suit ensuite une formation dc 240 heures dispensée par la BGE (Boutique gestion espace) pour apprendre à devenir entrepreneur.

« Je faisais l’aller-retour entre Macouria et Cayenne en vélo tous les matins ! se souvient-il. Et je passais mon permis de conduire en parallèle. Je ne touchais pas un centime. Aujourd’hui, je gagne suffisamment pour rembourser mes dettes mais pas pour me dégager un salaire. Je m’accroche. Ça paiera. » Le Macourien souhaite avant tout être un exemple pour tous les autres jeunes. « Je veux qu’ils comprennent que lien n’est impossible. S’ils ont une idée en tête, ils doivent tout faire pour la concrétiser. Avec de la volonté, on arrive à tout.»

Karin SCHERHAG

Source: France-Guyane

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