Elle a reçu le 17 mars 2010 le prix « Envie d’Agir » des mains de Martin Hirsch, haut commissaire à la Jeunesse. Laurence Lascary est aujourd’hui à la tête de De l’autre côté du périph’, société de production audiovisuelle installée à Montreuil (93) et qui tente de lutter contre les stéréotypes et préjugés. Elle a su associer son amour du cinéma et ses convictions militantes.
Laurence Lascary : « Comment j’ai eu l’idée de créer De l’autre côté du périph’ »
Après une maîtrise* en sciences de gestion en alternance, une parenthèse londonienne, puis un master de l’INA (Institut national de l’audiovisuel) en marketing et distribution dans l’industrie audiovisuelle européenne, Laurence Lascary fait ses valises pour New York en 2007 pour rejoindre Unifrance et travailler à la promotion du cinéma français dans le monde. Elle a alors 26 ans. « J’avais un super job, dans un super environnement, mais j’ai eu le déclic un jour. J’ai décidé d’unir dans un même projet deux traits de mon caractère : le rêve et l’ambition. Pourquoi attendre d’être plus âgée pour tenter une aventure ? » Le rêve est de rester dans le domaine du cinéma et de l’audiovisuel. L’ambition, c’est de créer sa propre société de production. Mais une société pas tout à fait comme les autres.
Identifier les talents
Laurence Lascary est aussi une militante dans l’âme, et considère que l’on devrait voir représenter à l’écran la même diversité de population que celle que l’on croise dans les rues. « Bien des talents existent en France. Des talents qui tentent de vivre de leur métier, d’auteur ou de comédien, mais qui ont peine à s’insérer dans le monde professionnel, ou à sortir de rôles pré-déterminés , parce qu’ils sont noirs ou arabes… » Son projet : identifier ces talents et aider les auteurs de court ou long métrage, incluant cette « diversité », non dans le sujet des films -« Pour moi, la banlieue n’est pas un sujet » – mais dans l’équipe technique et/ou artistique et de création.
Promouvoir l’égalité des chances
« Qui sait, je tomberais peut-être sur le prochain Scorsese ?, sourit-elle. Mon rôle est de l’identifier et de lui faciliter le travail artistique… » A côté de ce travail d’accompagnement créatif et financier, Laurence souhaite produire des films institutionnels et d’entreprise, sur « tout ce qui touche aux valeurs, aux dynamiques positives, à l’égalité des chances ». Bref, à la « responsabilité sociale ». Début 2008, elle rentre à Bobigny et prend son bâton de pèlerin pour défendre son projet. DACP (De l’autre côté du périph’), référence à un documentaire de Bertrand Tavernier, naîtra moins d’un an plus tard.
La société : DACP – de l’autre côté du périph’
Le concept : produire des programmes incluant des auteurs et/ou des comédiens issus des populations non ou sous-représentées à l’écran.
La date de création : 20 octobre 2008.
Source : l’étudiant.fr
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