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[HOMMAGE] L’ESCLAVE RAPHAËL ALIAS CHOCOLAT, PREMIER COMÉDIEN NOIR FRANÇAIS

Né esclave en 1868 à Cuba, vendu à un portugais vivant près de Bilbao, Raphaël s »enfuit à 14 ans pour travailler dans les mines avant de rencontrer un clown français qui l’emmène à Paris.

Il assistera les clowns durant les spectacles, il tendra les outils nécessaires à leurs numéros. Raphaël provoque des rires dans le public à chacune de ses apparitions au Nouveau cirque, music-hall fréquenté par la bonne société.

À l’époque il n’était pas courant de rencontrer des Noirs, ils étaient en général surnommé Bamboula ou Chocolat, c’est la raison pour laquelle Raphaël a choisi comme nom de scène Chocolat lors de son premier spectacle « La Noce de Chocolat »qui fut l’un des plus grands succès de la fin du 19ème siècle selon la presse d’antan.

Mais la curiosité des hautes gens sur le Noir ne s’arrêta pas là puisque quelques temps après Raphaël formera un duo avec un autre clown Foottit. Ils rencontreront un succès phénoménal.
Le couple Foottit- Chocolat reflète la vision qu’avaient les Blancs des Noirs. Le noir enfant qu’il est nécessaire de corriger et celui-ci garde bonne figure car il comprend sa punition. D’ailleurs à la fin de chaque représentation Foottit disait à Chocolat  » Je vais être obligé de vous battre Chocolat ».

Leur succès sera relaté dans la presse de l’époque, Le Figaro dira de Chocolat « Chocolat en belle Otero, est sans rival dans ses danses et soulève d’indescriptibles applaudissements » Toulouse-Lautrec fera un tableau de Chocolat représentatif de la grâce de ses mouvements.

Mais avec l’arrivée d’immigrés, de nouveaux artistes afro-américains et surtout de l’affaire Dreyfus qui créa une certaine gêne au sein de la majorité blanche, il en fut fini du glorieux couple qui se séparera à deux reprises.

Raphaël marié et père de deux enfants, se retrouve ruiné et tente de créer un duo avec son fils mais ne connaîtra plus le succès, il meurt le 4 novembre 1917, pauvre et enterré dans la fosse commune, contrairement à Foottit qui est enterré au cimetière du Père-Lachaise.

De nos jours ce qu’il reste de Raphaël est une expression « être chocolat: être dupé, déçu ou bredouille ».

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