HISTOIRE CAPILLAIRE: TOUT CE QU’IL FAUT SAVOIR SUR LE DÉFRISAGE

La grande majorité d’entre nous y avons été initié, dès notre plus jeune âge que nous soyons un homme ou une femme.

Mais entre les controverses et les informations que nous pourrions avoir il est souvent difficile de démêler le vrai du faux et donc de savoir ce qui se cache derrière le défrisage.

Quelle en sont les origines?

La notion de “transformer” le cheveux crépu en cheveux plus lisse remonte à la fin du siècle dernier.
En effet, entre la création des fers à boucler et à lisser, une femme afro-américaine du nom de Madame C.J Walker s’implanta dans le marché. Ayant expérimenté de nombreux remèdes maison suite à une affection du cuir chevelu, celle-ci créa sa propre entreprise destinée aux cheveux crépus. Elle lança la tendance du cheveux lisse (the good hair) auprès des femmes afro-américaines avec de nombreuses affiches publicitaires.

En 1913, Garret Augustus Morgan, fils d’esclaves affranchis fonda le G.A. Morgan Hair Refining Company en créant le premier défrisage à base d’alcalin.

Enfin, en 1954 George E. Johnson créateur afro-américain de la Johnson Products Company lança l’Ultra Wave un défrisage pour les hommes puis pour les femmes applicable chez soi. La Johnson Products continue actuellement à prospérer et participe au côté de Carson et Soft Sheen à l’évolution du défrisant.

La composition :

Le défrisant est composé de 3 principaux composants: un agent alcalin, d’huiles et d’émulsions.

L’agent alcalin: Pour être efficace, le défrisage a besoin d’un agent fortement dosé en alcalin.

Les huiles : ce sont généralement des huiles très concentrées auxquelles on ajoute un surfactant. Cette composition apporte brillance aux cheveux, facilite le coiffage et apporte une certaine protection au cuir chevelu.

Les émulsions : Elles permettent de détruire progressivement la structure du cheveu.

Les deux types de défrisant que l’on retrouve le plus souvent sur le marché sont ceux à l’hydroxyde de sodium et ceux à l’hydroxyde de guanidine.

Hydroxyde de sodium : Mieux connu sous le nom de « défrisant avec soude ».

De par sa nature agressive, il nécessite une protection du cuir chevelu tel que le petrolatum (vaseline) pour éviter des brûlures de la peau. L’application du défrisant avec soude est suivie d’un processus de neutralisation qui oxyde et restaure le ph naturel du cheveu car un ph trop élevé pourrait entraîner une chute des cheveux ou bien les rendre trop cassants.

Hydroxyde de guanidine : Plus connu sous le nom de « défrisant sans soude ». Ce type de défrisant est moins agressif que le précédent. Cependant, il abîme tout de même les cheveux et peut assécher le cuir chevelu. De plus, il requiert des soins conditionneurs avant et après le défrisage.

Il y a t-il des dangers?

En 2012 une étude menée sur 24 000 femmes par des chercheurs de Boston est parue dans l’ American Journal of Epidemiology. Elle établissait une corrélation entre l’usage de ces produits et les fibromes (tumeurs bénignes pouvant provoquer des hémorragies, l’infertilité et d’autres complications qui peuvent mener à une ablation de l’utérus).

On pouvait lire :

« Ces résultats soulèvent l’hypothèse selon laquelle les produits défrisants augmentent les risques de léiomyomes utérins.”

Pour Antoine Petit, dermatologue à l’hôpital Saint-Louis à Paris :« L’étude montre une très faible corrélation entre l’usage de ces produits et la présence de fibromes chez les femmes. Mais elle ne va pas plus loin. […] Et il faut faire attention : une étude de corrélation, ça n’est pas une étude de causalité. »

Par ailleurs,malgré les réglementations européennes concernant la mise sur le marché de tels produits et les examens toxicologique de nombreux cas de brûlures ont été recensés.

Le défrisage reste un sujet polémique au sein de notre communauté. Étant considéré comme une aliénation pour certains, il peut être aussi un choix totalement personnelle, pratique et indépendant des idées sociaux pour d’autre.

Néanmoins il est toujours judicieux de s’informer sur ce que nous utilisons.

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