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Guinée: Au 1er Mars 2020 pour le référendum et les législatives

En Guinée, le président Alpha Condé (en fin de mandat), a décrété que les législatives et le référendum constitutionnel se tiendront conjointement le 1er Mars 2020. Ce à quoi l’on pouvait s’attendre dans le pays. 

Initialement prévues pour le 16 février prochain, les législatives en Guinée se tiendront désormais le 1er Mars. C’est dans un tweet que le président Condé a fait l’annonce du couplage des prochaines joutes électorales décisives dans son pays. « J’ai signé le décret convoquant le corps électorale pour le couplage des élections législatives ainsi que le référendum pour la nouvelle Constitution en Guinée pour le 1er mars 2020 », pouvait-on lire sur le compte Twitter du président guinéen mardi soir.

Le décret, signé de la main d’Alpha Condé, a été lu mardi soir sur les antennes de la RTG, la télévision nationale.

Le 29 janvier dernier, le président guinéen avait fixé les règles de ce scrutin référendaire, sans pour autant préciser la date de sa tenue. Pour être adopté, le texte soumis aux Guinéens devra recueillir plus de 50 % des suffrages exprimés. Mais l’annonce du couplage des deux scrutins, n’emporte pas les faveurs de l’opposition.

L’opposition en Guinée dénonce un « coup d’Etat constitutionnel » et contre le couplage des scrutins

Abdoulaye Oumou Sow, porte-parole du FNDC dénonce un « coup d’Etat constitutionnel »

L’opposition guinéenne réunie au sein du Front national pour la défense de la Constitution, a manifesté son refus de participer aux prochaines législatives. Après l’annonce de ce mardi, Abdoulaye Oumou, porte-parole du FNDC, a qualifié ce couplage des deux scrutins de « coup d’État institutionnel » et promis de le « combattre ». Cette dernière s’insurge principalement contre la réforme constitutionnelle. Réforme qu’ils jugent comme inadaptée et dénotent surtout une volonté pour l’actuel président de contourner la loi-mère pourtant claire.

En revanche, pour Amadou Damara Camara, président du groupe parlementaire RPG arc-en-ciel (mouvance présidentielle), le problème ne se pose pas. « L’opposition n’a pas le droit d’interdire au président de la République de consulter les Guinéens. Au contraire, elle devrait se féliciter de l’organisation de ce référendum car la Constitution actuellement en vigueur a été écrite par un collège qui ne représentait pas le peuple de Guinée », a-t-il confié.

Pour rappel, le texte du projet de nouvelle Constitution, rendu public le 19 décembre dernier, a obtenu les faveurs du parlement et de la Cour constitutionnelle. Comportant 161 articles sur 45 pages, il fait notamment passer le mandat présidentiel de cinq à six ans, « renouvelable une fois ». Il prévoit en outre que le Premier ministre n’est responsable que devant le président de la République. Ce dernier le nomme et le démet à sa discrétion. Il pourra aussi être contraint à la démission par l’Assemblée nationale si les trois quarts des députés le jugent nécessaire.

 

Source: Jeune Afrique

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